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Ça branle dans le manche
13 juillet 2007

L’été en pente raide pour l’ours

Ainsi ils sont sur le point de réussir ?

En utilisant la mauvaise foi et l'agressivité comme méthodes ?

Oui, ils sentent qu'il ne faut pas grand chose pour que ça paie.

Ils, ce sont les éleveurs d'ovins, regroupés au sein de la FDSEA, éleveurs et farouches opposants à l'introduction de l'ours dans les Pyrénées.

Ils sont 'excédés' semble-t-il par les attaques régulières commises par l'ours, et Franska en particulier, sur leurs troupeaux de moutons.

Mais ils ne sont certes pas 'excédés' par l'importance des primes et indemnités qui leur sont distribuées (grâce à nos impôts) au titre de leur activité.

Premier revenu : celui lié aux aides à l'élevage ovin, qui favorise l'élevage extensif avec de très gros troupeaux peu ou pas gardés. Rétribués en quelque sorte par la collectivité pour leur rôle d'entretien des paysages naturels, les éleveurs se contentent en définitive de prendre l'argent sans supporter les devoirs (gardiennage, nombre maximum de bêtes et rotation des troupeaux).

Deuxième revenu : attaché aux dégâts d'ours; c'est un système d'indemnisation qui compense les pertes en bétail. On l'appelle le 'crédit ours'.

Les éleveurs n'hésitent donc pas à réclamer du fric à l'administration même si la prédation de l'ours, sa présence et son incrimination ne sont pas attestées.
C'est le cas des décrochements (c'est à dire de chutes en montagne). Tout récemment, un troupeau de quelques 90 têtes a chuté en Ariège sans que quiconque puisse dire qu'un ours en soit la cause. Vous aurez sûrement remarqué l'usage du conditionnel ('pourrait' 'forte présomption') dans les commentaires des médias à ce sujet !

Eh bien , les éleveurs ont quand même crié 'haro sur l'ours' et exigé le versement de ces indemnités, ce qui leur a été accordé par le préfet.

Certains éleveurs sont coutumiers de ce genre de manipulation malhonnête.

Alors, en Ariège, les opposants à l'ours exigent son retrait pour des considérations hyper-rationnelles.

L'ourse Franska, qui vit, elle, en Bigorre, accusée d'avoir attaqué un troupeau fin juin, cristallise les haines. L'Etat est invité à capturer sans délai cet animal et à le transférer ailleurs.

Les éleveurs (qui sont aussi chasseurs) sont même disposés à l'abattre.

Hier, pour calmer la situation, la secrétaire d'Etat à l'écologie, N. Kosciusko-Moriset, a autorisé le déplacement de Franska vers des espaces plus sauvages, loin des zones d'habitation.

Mais les opposants ne veulent pas de cette demi-victoire ... Ils ont mis sur pied une traque, avec balles à blanc, du côté de Lannemezan (Hautes-Pyrénées).

Compte-tenu de sa crainte vis-à-vis de l'homme (ça, les chasseurs le savent bien), il est probable que, balles normales ou à blanc, Franska va s'affoler et fuir n'importe comment.

C'est bien ce qu'espèrent les anti-ours non ? Un malheureux accident.

         

                               

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