Taureau : 2 - José Tomás : 0
Le guignol qui fait le fier, sur la photo, c'est José Tomás, un "diestro" comme l'appellent les grands brûlés de la sensibilité, c'est à dire l'équivalent, dans la corrida, d'un Zidane pour faire bref.
Mais les journalistes aiment bien utiliser le terme de prodige à son endroit : ça donne à cette distraction sadique un petit côté "artistique", que seuls les connaisseurs savent apprécier.
Eh bien ce con, il s'en est payé une bonne tranche hier après-midi en Espagne, dans l'arène de Linares (Jaén).
Son premier toro ne l'a pas raté ! 2 coups de corne dans la cuisse droite, soit des trajectoires de 15 et 10 centimètres.
Pissant le sang, il a été transporté à l'hôpital de San Agustín mais la chance était dans son camp, l'artère fémorale n'ayant pas été touchée.
C'est mal barré pour qu'il charcute, le 15 septembre prochain, à Nîmes, ses derniers taureaux de la saison française.
Nîmes justement. Parlons-en.
Le maire UMP de cette ville de sang a écrit une bafouille il y a peu au Président de la République, en lui donnant du " Cher Nicolas", pour gémir sur l'attention portée aux protestations des anti corrida et la promesse qui leur aurait faite d'aborder ce sujet chaud pendant le Grenelle de l'environnement.
Jean-Paul Fournier exige donc en retour que toutes les parties concernées par la tauromachie (professionnels, aficionados, clubs taurins etc) soient invitées, à cette occasion, à donner leur avis.
Et ce maire de conclure sa lettre (rendue publique) par ces mots dont les siècles à venir garderont la trace (baveuse, la trace) :
“La tauromachie, élevée au rang d’Art par Théophile Gautier, Federico Garcia Lorca, Maurice Ghana, Pablo Picasso, Ernest Hemingway, Michel Leiris, Jean Cocteau, André Masson ou Jean Cau, ne peut être résumée à la caricature odieuse qui en est faite par quelques abolitionnistes qui se comportent en maîtres du « politiquement correct » et de la pensée moralisatrice les plus rétrogrades.”
Je croyais qu'un élu se devait de représenter l'intérêt général.