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Ça branle dans le manche
1 octobre 2007

L’une part, l’autre reste, les chasseurs tuent

  

Hier matin, ça n'arrêtait pas...

Les semeurs de trépas, les soldats de la chasse, ratissaient la campagne et j'avais eu du mal à terminer mon article, passablement agacé par le bruit des détonations alentour.
Raté ? Touché ? Je songeais à ces pauvres bestioles, courant, volant, dans tous les sens, effrayées, le coeur battant, le sang montant à la tête.

C'était le 30 septembre. L'été carrément fini ... La chanson de Tété  " A la faveur de l'automne" qui trotte dans la tête, va savoir pourquoi... (Bin, c'est facile, t'es con toi, ça parle de l'automne, de la mélancolie, des gouttes de pluie...).

Et je leur ai crié : bonne chance !

Soyez fortes, les copines. Ya de la route, des obstacles, des difficultés. Comme d'hab.

Oui, je vous rappelle que les derniers départs de tourterelles des bois vers des contrées plus sympas c'est maintenant. Les premières se sont barrées fin août, vers le sud, pour traverser la Méditerranée, survoler le Sahara puis se poser dans la savane sahélienne verdie par les pluies récentes.

La tourterelle des bois, c'est celle qui est sur la photo du haut. Au dessous, c'est sa cousine, la tourterelle turque, qui est sédentaire. Elle ne migre pas.

Elle est arrivée en Europe au début du XXème siècle et il faut croire qu'elle s'y est trouvée bien car elle fait désormais partie des oiseaux les plus communs de nos régions.

Les viandards aimeraient bien lui tirer dessus mais comme elle fréquente de préférence les parcs et jardins des agglomérations, elle est relativement à l'abri des "prélèvements".

La tourterelle des bois est plus exposée, vous le savez, notamment en avril/mai,  quand elle revient de sa villégiature estivale. Après un trajet de plusieurs milliers de km, elle est attendue par les tueurs de l'aube dans les couloirs de migration du sud-ouest.

La migration, ce n'est pas de la petite bière; les déplacements se déroulent la nuit en général (surtout lors de la 1ère moitié) et après effectué quelques centaines de kilomètres, l'oiseau voyageur se pose, plus ou moins au hasard, pour se reposer et manger.
Il doit impérativement reconstituer, ne serait-ce que partiellement, ses réserves énergétiques entamées par le vol.
Puis il repart.

L'une part, l'autre reste. Cette dernière comptera sur vous cet hiver pour becqueter. Elle mange des graines au sol et vous remerciera pour votre prévenance et votre gentillesse en roucoulant toute la journée.

Elle peut vivre jusqu'à 10 ans, voire même un peu plus. Elle vous sera si familière à force que vous serez presque obligé de lui donner un nom.

L'une part, l'autre reste.  Mais ça, les chasseurs s'en foutent, le principal pour eux, c'est de tuer.

PS : au fait, dans le parc naturel de la Brenne (coucou Michelle !), " la Terre aux 2000 étangs", une expo est organisée sur le sujet des migrateurs d'automne. Pour les renseignements :

www.parc-naturel-brenne.fr.

                              

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