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Ça branle dans le manche
17 juin 2010

C'était la minute de pub de l'industrie du gaspillage et de la pollution

INTERBEV


Communiqué de l'AVF

Les professionnels de la viande bovine veulent nous persuader que « le bœuf est utile à la préservation de notre environnement » (sic !), onéreuse campagne publicitaire à l’appui…

C’est gros comme un sabot. Le bœuf est utile à la préservation de nos abattoirs et c’est à peu près tout.

À part cela, produire un seul kilo de bœuf nécessitera le gaspillage de 15 000 litres d’eau et de 10 kg de nourriture, nous gratifiera de 140 kg de déjections et de 1 à 2 m3 de méthane, un gaz à effet de serre qui à l’horizon de 20 ans est 72 fois plus virulent que le gaz carbonique, et nous coûtera 15 fois plus d’énergie que si l’on avait produit l’équivalent en protéines végétales.

Ajoutons à cela que les seuls bovins français sont responsables de près de la moitié de toutes les émissions d’ammoniac dues aux activités humaines, un gaz qui est un des principaux responsables de l’acidification des écosystèmes forestiers et aquatiques. Ils sont également responsables de 17 % des émissions de protoxyde d’azote, un gaz qui est, lui, 310 fois plus virulent que le gaz carbonique.

C’est beaucoup, et c’est chèrement payer les images bucoliques de jolis bœufs dans des prairies en fleur dont nous gratifie l’Interprofessionnelle du bétail et des viandes (Interbev), en voulant nous faire croire que sans les pâturages, il y aurait beaucoup plus de carbone dans l’atmosphère…

Ce qui met gentiment de côté le fait que les arbres stockent quatre fois plus de carbone que les prairies et que le moyen le plus simple de réduire les émissions de gaz à effet de serre est de réduire la consommation de viande, laquelle est tout de même responsable en France d’un quart du total des émissions provenant d’activités humaines.

Il n’est pas sans conséquences graves (en termes de pollution, d’intrants chimiques, de pesticides) que l’élevage - et le bovin en particulier - accapare en France 2/3 des terres agricoles, et qu’il faille quatre fois plus de superficie pour produire une calorie d’origine animale que pour en produire une d’origine végétale.

Ces espaces sont perdus pour la biodiversité, contrairement à ce que voudrait nous faire croire l’Interbev. En effet, si le cheptel français comporte de nombreuses races, la variabilité génétique en est très faible : la moitié des gènes ne proviennent que d’une dizaine d’ancêtres… La seule contribution des bovins et autres ruminants à la biodiversité est celle qu’apporte la flore bactérienne de leur panse, productrice de méthane, et dont on pourrait bien se passer.

Les fables de l’Interbev ne peuvent masquer durablement la réalité : l’élevage pompe nos sous (3,5 milliards d’euros de subventions européennes pour l’industrie animale de l’Europe en 2007), pompe notre énergie (l’ensemble du cheptel français consomme la production de 5 centrales nucléaires), pompe notre santé (en nous faisant consommer en moyenne 1 250 g par semaine de viande rouge, soit 4 fois plus que la limite fixée par le Fonds mondial de recherche contre le cancer) et, en retour, nous gratifie de ses pollutions multiples.

Belle histoire de dupes où, pour continuer d’engranger ses rentrées financières, l’Interbev voudrait nous faire prendre les panses de bœuf pour des lanternes. Nous refusons.

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Commentaires
C
c'est vrai qu'on est un peu Les Cassandre des temps modernes... même si la folie guette plutôt la masse... nous en effet c'est parfois la lassitude qui nous submerge...
H
ne sert à rien, ni même la pédagogie, mais on a le droit d'être très en colère et de l'exprimer, on se doit aussi à la pédagogie, même si personnellement je n'y crois plus guère. <br /> Cette lassitude!<br /> <br /> Seule une véritable catastrophe ferait bouger les choses, et elle viendra, trop tard.<br /> Tant pis!<br /> <br /> Cassandre était condamnée à ne pas être crue.<br /> <br /> Quoi qu'on dise, il en sera ainsi, parce que les égoïsmes priment sur tout, et de l'avenir finalement les hommes n'en ont rien à foutre, leur seul intérêt c'est de vivre leur petite vie peinard, ils n'ont même plus de compassion pour leurs enfants et petits enfants.<br /> Je parle des 99,99%, de ceux qui s'intéressent plus aux insultes dans les grandes messes du foot qu'à l'état de la planète.<br /> <br /> Reste le 0.01% que personne n'entend et ne veut entendre.
C
Par curiosité (malsaine, il est vrai), je suis allée sur leur site.<br /> Il y a même un test qui reprend en questions tous leurs arguments bidons, chaque question commence prudemment par "A votre avis..." mais quand tu ne donnes pas la réponse qui leur plait ça te colle un "mauvaise réponse" en rouge !
T
PARCE QUE ÇA COMMENCE – VRAIMENT - À BIEN FAIRE… !<br /> Une réflexion bien réfléchie.<br /> <br /> BILLET D’ÉCO-RÉALISME<br /> Ou : l’écologie n’est plus ce qu’elle était…<br /> <br /> Bonjour les « vaincus »,<br /> « Je voudrais dire un mot de toutes ces questions d'environnement, parce que là aussi ça commence à bien faire. » (Nicolas Paul Stéphane Sarkozy de Nagy-Bocsa, prenant parti pour l’immonde filière porcine au dernier salon du proxénétisme du Vivant).<br /> Mais c’est qu’il a raison le nain psychopathe, voyez plutôt…<br /> 99,99 % (j’exagère, mais pas assez !) de Terriens sont scotchés à une coupe du monde de ballon rond…<br /> Une humanité coupable de non-assistance à planète en danger se passionne donc pour la religion du stade. Pauvre de nous ! C’est vraiment pitoyable ! Souhaitons donc les pires catastrophes (et ne dites pas « naturelles » !) pour réveiller ces foules serviles, abouliques, à la cervelle lobotomisée.<br /> <br /> CONSTERNANT ! SIDÉRANT ! ACCABLANT ! AFFLIGEANT !<br /> <br /> Homo sapiens modernicus en trimballe décidemment une de ces couches !<br /> Je nous croyais pourtant plongés dans une crise écosystématique annonçant indéniablement les pénuries d’une prochaine vie invivable que nos enfants subiront par la faute des abus de leurs aînés ! Mais non, les jeux du cirque priment, les gladiateurs modernes font recette. Il faut dire que le bide éclatant du Sommet de Copenhague, où l’on devait sauver le climat, tout comme la débandade du Grenelle de l’environnement, n’ont pas dû aider à comprendre que l’état de la planète demandait un effort de guerre. D’ailleurs, dans le hit évènementiel, le fameux ultimatum climatique n’avait-il pas cédé la place à « la main de Thierry Henry » ?!! De quoi être objectivement édifié de l’échelle des valeurs dont fait preuve notre humanité !<br /> Alors l’environnement anthropocentriste d’un président et de gens atteints de cécité écologique ça commence effectivement à bien faire, et qu’on nous laisse pénards piller les restes…<br /> Et puis finissons-en vite fait avec ce mythe éminemment politicard du développement durable, un filon pourri qui n’a jamais existé que dans la tronche creuse mais cupide des sbires de la ploutocratie, de leurs ONG muselées et de leurs animateurs pathétiques, et ce, pour nous faire accroire à un futur très aléatoire.<br /> Alors que ce troisième millénaire ne dépassera pas un siècle, l’invention fumeuse de cette formule oxymore ne vise qu’un effet cosmétique et lubrificateur pour les derniers crimes écologiques d’un ultralibéralisme à bout de souffle, de plus en plus inquiet et donc de plus en plus cruel. Il ne s’agit que d’un énorme coup de poker des maîtres du monde, pour prolonger le pillage et l’agonie. Ils savent bien que le commun des mortels marche à tous les coups ; vous savez, ces gens, spécialement du sexe masculin, qui hurlent comme des damnés devant un match de foot…<br /> Le développement durable prétend réduire les déséquilibres environnementaux et les déséquilibres en termes de répartition des richesses terrestres. Eh bien, s’il avait fallu songer à un tel « développement durable », comme ils disent…, c’eut été dans les années 1960, avant que nous soyons prisonniers de l’inutile consumérisme, avant le pic forestier (déjà derrière nous), avant la mort biologique du sol, avant le déclin galopant de la biodiversité, avant la fin annoncée des énergies fossiles dont l’humanité dépend à 1000 %, avant que le climat ne soit déjanté par nos excès et que la mise en doute d’une telle évidence ne fasse les choux gras d’une boule de suif (qui défiait déjà les dangers de l’amiante de Jussieu)… En un mot, avant d’entrer dans l’irréversible. Car ce qui est pris n’est plus à prendre. La planète est peut-être encore plate pour certains, mais elle n’est pas rechargeable.<br /> « Ce que nous savons, c’est que nous quittons un univers ouvert, que l’on croyait infini, pour entrer dans un monde qui se rapetisse, car nous sommes de plus en plus nombreux, confrontés à une sorte de finitude tous azimuts, que ce soit en termes d’énergies fossiles, de minéraux, d’eau douce, de ressources issues du vivant... » Dominique Bourg<br /> <br /> TROP TARD, LES JEUX SONT FAITS, RIEN NE VA PLUS !<br /> <br /> Dans un système aussi pervers, tissé de démagogie ordinaire et orchestré par des faux-derches, il est devenu difficile de croire à quelque chose. Un excessif batelage chaque fois en amont d’une montagne qui accouche d’une souris met la puce à l’oreille.<br /> Tenez, même la médiatisation du chef des Kayapos amazoniens Raoni, tenu en laisse par son mentor, me fait penser à un coup de fric pour ceux qui l’instrumentent et en tirent les ficelles, et me renvoie même à l’exhibition de la Vénus Hottentote du grand chic parisien du début du XIXème siècle ! Chirac a préfacé le livre de Raoni, mais Raoni n’a pas préfacé les mémoires chiraquiennes !! Pour sa promo, le coach de Raoni lui a fait tatouer le maillot du Stade français sur le torse. Inévitable ! Entre deux messes et lors d’un tour de piste dominical chez monsieur Loyal-Drucker, madame Chirac pourrait bien lui refiler quelques pièces jaunes.<br /> <br /> Rien ne changera rien, tout est miné.<br /> <br /> Heureusement que je ne suis qu’écologue, heureusement que je me déclare écosophe, excusez du peu, et pas le moins du monde « écologiste » ! Parce que, quelle misère, quelle honte !!<br /> Les écolos, les vrais, les pionniers du temps des sixties, ils écoutaient pousser leur tignasse derrière René Dumont, ils chiaient dans les bottes du pouvoir et ne se laissaient pas fédérer. Et les flics leur foutaient sur la gueule.<br /> Alors, aujourd’hui, ces derniers vrais écolos, ceux qui marchent à quatre pattes parce qu'ils aiment la Terre vue de la Terre, C'EST ÉCOLOGIQUEMENT QU'ILS VOUS EMMERDENT !<br /> <br /> 2050 : PRENEZ BIEN DATE ! RIRA BIEN QUI RIRA LE DERNIER !<br /> <br /> Allez donc trier « leurs » poubelles avec Pascal Obispo, faire du compost avec Zazie, suivre la traçabilité de votre bidoche chez Carrefour et acheter un panda en peluche, l’écologisme de pacotille n’arrêtera pas le massacre. Bis repetita…<br /> <br /> P.S. : Dans la série « Papi fait de l’éco-résistance », protéger la Nature passe par la colère. Mais je ne me suis pas renseigné, une nouvelle loi inique interdit peut-être cette colère… ?<br /> Ce à quoi je crois est consigné dans quelques livres qui n’ont pas les honneurs des plateaux de télé, on sait très bien pourquoi.<br /> Le tout dernier fait polémique à cause de son titre équivoque…<br /> Mais ceux qui craignent que je crache dans la soupe seront rassurés par cette fine critique :<br /> <br /> http://www.humaterra.info/?La-dictature-verte<br /> <br /> DICTATURE VERTE<br /> Saura-t-on l’éviter, faut-il la souhaiter ?<br /> 300 pages, Les Presses du Midi<br /> <br /> http://www.amazon.fr/Dictature-verte-Tarrier-Michel/dp/2812701404<br /> <br /> Bonus pour le droit de rêver :<br /> Un jour, un jour (« Et l’enfant de la femme inutilement né… »)<br /> <br /> Lueur de fol espoir (« la poésie vit d’insomnies perpétuelles », disait René Char), en hommage à Ferrat chantant Aragon<br /> <br /> http://www.dailymotion.com/video/x7rg6y_jean-ferrat-un-jour-un-jour_music<br /> <br /> Bonus pour le droit d’espérer :<br /> La croisade des enfants<br /> <br /> http://www.youtube.com/watch?v=H7cHb5TeH88&feature=related<br /> <br /> Bonus pour en prendre de la graine :<br /> René Dumont : l'homme-siècle<br /> <br /> http://www.onf.tv/selection/nouvellement-en-ligne/visionnez/Rene_Dumont_lhomme-siecle/#<br /> <br /> « Ce n'est pas l'Utopie qui est dangereuse, car elle est indispensable à l'évolution. C'est le dogmatisme, que certains utilisent pour maintenir leur pouvoir, leurs prérogatives et leur dominance. »<br /> Henri Laborit<br /> <br /> <br /> <br /> Michel Tarrier<br /> Écosophe
O
La consommation de viande a baissé de 20 %, je crois, en vingt ans... Pöur ma part, je n'en consomme que deux à trois fois par semaine, et en très petite quantité à chaque fois. (viande blanche, poisson). c'est à peu près tout. Ce n'est donc pas une campagne de pub qui me fera changer.
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