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Ça branle dans le manche
29 juin 2010

Ils donnent la mort pour s'amuser et ils ne veulent pas être dérangés

chien

La belle affaire ! Un partenariat de rêve ! Le mariage du flingue et du béton ! La collaboration de la ruralité bas-de-plafond et des affairistes !
Je sais, je t'en ai déjà parlé mais il n'est inutile de revenir encore une fois sur le produit frelaté fabriqué en commun par le ministère du réchauffement climatique et la fédé des viandards : le décret pénalisant l'obstruction à la chasse.
Luce Lapin a invité Gérard Charollois à donner son avis. C'était dans le Charlie-Hebdo de la semaine dernière.

Borloo, le béni-oui-oui des chasseurs

Le 2 juin dernier, la FNC (Fédération nationale des chasseurs) reproche, dans un communiqué de presse, à Jean-Louis Borloo de n’avoir pris « aucune mesure tangible […] contre les saboteurs de chasse ». Seulement deux jours plus tard, le 4 juin, le gouvernement français, sous l’impulsion du ministre de l’Écologie et d’etc., cède au lobby des chasseurs à courre en édictant, par décret, une contravention de cinquième classe, passible de 1 500 euros d’amende, pour « obstruction à un acte de chasse ». CPNT (Chasse, Pêche, Nature, Traditions, 7 juin) est content : « Grâce au partenariat CPNT – UMP, les chasseurs obtiennent une grande victoire, attendue depuis longtemps, contre les anti-chasse. »
Entretien avec Gérard Charollois, président de Convention Vie et Nature pour une écologie radicale.

En quoi cette contravention est-elle une aberration juridique ?

Pour la première fois dans l’histoire du droit, un loisir bénéficie d’une protection pénale, ce qui prouve, s’il en était besoin, que la chasse, mort loisir, n’est pas une activité comme une autre. Depuis quelques mois, des militants de la cause animale perturbaient, sans la moindre violence, les odieuses chasses à courre.
Les veneurs, malgré leurs relais dans l’appareil d’État, ne pouvaient pas faire sanctionner ces trublions dès lors que ceux-ci avaient l’intelligence de ne pas commettre la moindre infraction qui aurait permis au lobby cynégétique de déférer aux tribunaux répressifs ses opposants et de crier au « terrorisme écologiste », selon sa lourde et ridicule propagande.

Quels actes ont commis ces « terroristes » ?

Ils se contentaient d’être présents, de faire du bruit, empêchant les nostalgiques de la féodalité de poursuivre le cerf durant cinq heures avant de le poignarder (pardon, de le « servir »). Pour marquer sa toute-puissance, démontrer sa maîtrise absolue des politiciens de tendance ultraconservatrice, le lobby chasse exigea un décret punissant l’outrage. Le gouvernement obtempéra, révélant, d’une part, sa nature éminemment réactionnaire, d’autre part, la peur du monde de la chasse de toute contestation. Or rien n’arrête une prise de conscience.

Des recours sont-ils possibles ?

Les tribunaux auront à apprécier l’exception d’illégalité du décret, les éléments constitutifs de cette ridicule incrimination, sa compatibilité au regard des articles 9 et 10 de la Convention européenne des droits de l’homme, et les médias ne manqueront pas de rompre le mur du silence derrière lequel s’abritent ceux qui tuent pour jouir. S’il advenait qu’une majorité politique de progrès des mœurs et des manières accède au pouvoir, l’abolition de la chasse à courre, survivance grotesque et cruelle des temps révolus, sera à l’ordre du jour, conformément à la volonté de plus de 70 % des citoyens, et ce loisir rejoindra dans la poubelle de l’histoire les faits sociaux dont il fut contemporain : monarchie de droit divin, torture, lettres de cachet, esclavage, privilèges...

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Commentaires
O
Lettre ouverte adressée au préfet de la Côte d’Or, cosignée par 71 associations<br /> > Massacre de blaireaux :<br /> > Côte d’Or, Côte d’Horreur ! <br /> <br /> > <br /> > En mars dernier, le préfet de la Côte d’Or a pris des arrêtés ordonnant la capture et la «régulation» de blaireaux sous le prétexte de dépister et lutter contre la tuberculose bovine, pouvant être véhiculée par le mustélidé. À ce jour ce sont plus de 2050 individus qui auraient été exterminés par les chasseurs, piégeurs, déterreurs et lieutenants de louveterie du département. 71 associations de protection de la nature s’insurgent contre cette véritable opération de destruction massive en adressant une lettre ouverte au préfet, en cette année déclarée « année nationale de la biodiversité ».<br /> > <br /> > Certes, le problème de la tuberculose bovine doit être résolu. Cependant, en France, cette maladie n’est qu’anecdotique chez le blaireau. Des études scientifiques (1) ont démontré que non seulement la destruction de blaireaux n’enraye en rien la maladie, mais qu’au contraire, elle augmenterait l’incidence de la tuberculose bovine sur le cheptel bovin ! Le Conseil de l’Europe (2), pour sa part, a indiqué qu’« On peut douter que l’élimination des blaireaux ait une utilité, et l’on ne devrait certainement pas y recourir » et qu’« On ne doit jamais procéder à l’élimination générale des blaireaux. »<br /> > <br /> > Vu la vitesse d’éradication de l’espèce sur le département, l’avenir du blaireau en Côte d’Or est indiscutablement en péril. La période de destruction a débuté lors de la saison de reproduction et s’est même poursuivie pendant la période de sevrage des jeunes. Suite à un tel recul des effectifs, comment rétablir une densité de population normale et viable de l’espèce alors que la dynamique de population est connue pour être faible ? Si des mesures qui semblent disproportionnées ont été prises à l’encontre du blaireau, il n’en est pas de même vis-à-vis d’autres usages qui pourtant sont de très forts vecteurs de la tuberculose bovine. En effet les entrailles des chevreuils laissés dans la nature par les chasseurs (animaux abattus et dépecés sur place) ou la libre circulation de vaches et de taureaux de troupeaux en troupeaux représentent une menace bien plus importante.<br /> > <br /> > Précisons aussi que le blaireau, inscrit à l'annexe III de la Convention de Berne, est une espèce protégée dans la plupart des autres pays d’Europe. Au lieu de confier cette mission aux services vétérinaires en lien avec les scientifiques et les associations de protection de la nature dans le but de lutter pacifiquement et efficacement contre la tuberculose bovine, ce sont les chasseurs (dont les motivations sont certainement tout autres...) qui se voient autoriser à tuer, sans limite, les blaireaux. <br /> > <br /> > Aussi, nos 71 associations demandent instamment au préfet de la Côte d’Or de bien vouloir mettre fin à la plus grande destruction de blaireaux qui ait été entreprise en France. La lutte contre la tuberculose bovine n’en sera pas affectée si les vraies mesures prophylactiques sont réellement mises en place. <br /> > <br /> <br /> Contacts presse : Pierre Athanaze, Président de l’ASPAS, tél. : 06 08 18 54 55<br /> > <br /> > Rassemblement Anti Chasse, e-mail : communication@antichasse.com<br /> > <br /> > Christian Mayade : LPO Côte d’Or, tél. : 03 80 56 27 02<br /> > <br /> > Virginie Boyaval : Meles, tél. : 06 24 94 35 09<br /> > <br /> > Gérard Charollois, Président de la CVN, e-mail : charollois.gerard@free.fr <br /> > <br /> <br /> > (1) Christl A. Donnelly et al., 2003. Impact of localized badger culling on tuberculosis incidence in British cattle. Nature 426 : 834-837<br /> > (2) Huw I. Griffiths & David H. Thomas, 1998. La conservation et la gestion du blaireau d’Europe (Meles meles). Sauvegarde de la nature n°90, Conseil de l’Europe : 84p.<br /> > <br /> <br /> <br /> > Associations cosignataires : A Pas de Loup, Adeo Animalis, APIE, ASPAS, Association I.D.A.E., Association MELES, Association SEVE, Association Végétarienne de France, Autun Morvan Ecologie, AVES France, Borda, Centre Athénas, CHENE, CLAM, Code Animal, Combactive, Comité Ecologique Ariégeois, Connaissance & Protection de la Nature du Brabant, Convention Vie et Nature, CORA Faune Sauvage, CORA-Rhône, CPEPESC, Dignité Animale, Doubs Nature Environnement, Droits Des Animaux, FERUS, Fondation 30 Millions d’Amis, Fondation Assistance aux Animaux, Fondation LFDA, Fourrure Torture, France Nature Environnement Hautes-Pyrénées, Franche-Comté Nature Environnement, Groupe Mammalogique Normand, JardinRefuge, Jura Nature Environnement, L214, LausAnimaliste, Le Pic Vert, L'empreinte, Les Naturalistes Rhodaniens, Loiret Nature Environnement, LPO Drôme, Maison de l'Espoir, Mayenne Nature Environnement, Mille-Traces, Natagora, Naturalistes Chapellois, Nature et Humanisme, Notre Dame de Toute Pitié, Oiseaux-Nature, One Voice, OUSIA, Perche Nature, Philippe Hervieu au nom du groupe Europe écologie au conseil régional de Bourgogne, Rassemblement Anti Chasse, Refuge de l'Arche de Noé, Respect et Défense des Animaux, Sauvegarde de la Faune Sauvage, SECAS, Secourisme Animalier, Serre Vivante, SFEPM, SHNPM, SNDA, Société Nationale de Protection de la Nature, SOS Rivières Et Environnement, SPA Marseille Provence, Territoire de Belfort Nature Environnement, Ultimathera 21, VegAsso.
O
http://www.ariege.pref.gouv.fr/sections/publications/recueil_des_actes_ad/recueil_special_n29606/downloadFile/file/recueil.pdf?nocache=1276112852.03<br /> <br /> A lre et ils se palignent même les marmottes sont chassables.<br /> <br /> Une honte, c'est lamentable il ne va bientôt plus grand chose qui sera protégé.
H
qui malheureusement vont traîner encore quelques temps dans nos espaces de balades.<br /> Mais l'hallali est presque sonné.
O
Laisser une minorité faire ce qu'elle beut et surtout lui apporter de l'aide cela prouve qu'en France il vaut mieux être viandard que défenseur le la faune.<br /> <br /> VIVEMENT LA FIN DE CETTE MASCARADE.
R
La chasse à courre est embarquée sur le Titanic. C'est cuit pour tous ces types-là. Plus ou moins vite, plus ou moins tard. Aucune chance. Et toutes les bouées (ce décret en est une) n'y changeront rien. Pour la chasse à courre, c'est à pic. Et le plus tôt sera le mieux.
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