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Ça branle dans le manche
3 mars 2011

La vie vaut par elle-même parce qu’elle est la vie

n03

Le billet de G.Charollois, il est vachement bien.

Un statut pour la Nature.
Biodiversité est le joli nom que l’homme donne à la Nature lorsqu’elle agonise.

Ce petit mot sent bon son scientifique, son sérieux, sa modernité.
Il y a dans la « biodiversité » un air de laboratoire, d’études technocratiques, de mise à distance, de protecteur froid dénué de tout amour pour l’objet qu’il examine.
Mais surtout, la « biodiversité », c’est loin, dans les forêts tropicales, dans les toundras glacées, sur les pentes escarpées des montagnes autres que celles vouées aux stations de sports d’hiver.
On peut affirmer, sans trop s’exposer, être conscient de l’impérieux devoir de sauvegarder la « biodiversité », tout en autorisant ici les lotissements, les résidences de loisirs, les infrastructures de transports, les ronds- points et super-marchés. Car, bien sûr la Nature ordinaire, celle que l’on détruit, n’est pas la « biodiversité ».

La biodiversité, c’est ailleurs, là où il n’y a pas de promoteurs, d’aménageurs, d’exploiteurs, de spéculateurs, d’élus locaux formatés.

Ici, chez vous, on célèbre la croissance, le développement créateur d’emplois, l’urbanisation, le désenclavement, bien évidemment, vous savez « de haute qualité environnementale » !

L’homo capitalistus assassine la Nature partout, systématiquement, pans par pans entiers, tout en célébrant la « biodiversité », là-bas, au-delà des limites de sa commune, de son canton, de sa région qu’il ne veut surtout pas voir devenir une « réserve d’indiens ».

Impostures, ces imprécations d’irresponsables qui parlent vertu et agissent en mafieux qu’ils sont, affairistes prévaricateurs, élus népotiques en consanguinité avec le nauséabond monde de l’argent.

Alors, pour parler leur langue de cupides, d’aucuns, pétris de bonne volonté, tentèrent de donner une valeur monétaire à la biodiversité pour la sauver : trente trois mille milliards de dollars (car pour faire sérieux il faut chiffrer en dollars !).

D’autres écologistes gentils arguent de l’utilité de la nature, évoquant la possibilité pour une modeste plante tropicale encore méconnue de receler des précieuses molécules thérapeutiques insoupçonnées et qu’il serait désastreux d’anéantir avant qu’elle ait révélé son secret bénéfique.

J’admire ces efforts laborieux pour amortir les coups que le bourreau inflige à la nature.

Mais je ne participe pas de cette anthropocentrisme égoïste.
Si la petite plante offre une arme chimiothérapie, tant mieux. Mais si elle n’offre rien, je proclame qu’elle a le droit de ne pas disparaître.

Qu’une peuplade sympathique tire profit du tourisme mondialisé grâce aux éléphants ou aux baleines, tant mieux.
Mais si une espèce animale ne paie aucune rançon de survie à l’espèce dominante, j’affirme qu’elle doit conserver sa place sur cette planète.

La protection de la Nature n’est pas une affaire d’argent, de profit, de spéculation sur la beauté des sites, la rareté des essences et des animaux.
C’est un choix éthique fondamental.
La vie vaut par elle-même parce qu’elle est la vie, dans sa précieuse diversité.
Ce n’est point aux antipodes, sous l’équateur ou aux pôles qu’il faut la sauvegarder, mais ici en refusant le paradigme de la croissance infinie.

Vous avez dit : « prise de conscience ? »

Nullement.
Les élus ne rêvent que de bitumer, de bétonner, d’augmenter la population humaine de leurs petites circonscriptions.

Trop de gens grincheux maudissent les arbres qui font de l’ombre, souillent les terrases de leurs baies, perdent leurs feuilles en automne. Les buissons et haies deviennent, pour nos nuisibles avérés «des broussailles hostiles et accueillantes à la vermine».
Pour homo capitalistus toute forme de vie, non directement et immédiatement rentable, fait figure de parasite à éliminer inexorablement.

Pour nous, la nature doit être sauvée en toutes ses composantes et en tous lieux.

Quand par mutation comportementale, l’homo capitalistus deviendra un homo ecologicus, un contrat liera l’humain enfin hominisé avec la Nature, contrat reconnaissant à la nature le droit d’être et de demeurer.

Gérard.Charollois-CV&N

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Commentaires
C
je me souviens d'un soir, où l'on roulait tranquillement avec mon compagnon (et les boubous dans la voiture) et après un virage on a assisté à une scène mémorable: toute une famille de fouines (j'ai cru apercevoir une maman et 8 petits il me semblait) qui tentait de traverser la route pour rejoindre le champ d'en face... mais ils étaient aveuglés et/ou apeurés par les phares. alors on s'est mis sur le côté de la routes, avec les feux d'avertissement clignotants (les warning quoi) et pendant que Monsieur CHrissouboubous les faisait traverser en tentant de les faire fuir gentiment (et en se faisant rabrouer par la maman, car ses petits, très curieux, nous approchaient plutôt facilement alors, elle, elle tentait de nous faire fuir à sa façon) de mon côté, je veillais si des véhicules arrivaient et lorsqu'une voiture est arrivé, je l'ai faite ralentir. heureusement, la famille était déjà passée mais j'ai eu peur qu'un petit revienne sur ses pas... bref, c'est un moment inoubliable, et j'aurais été choquée si on les avait percutée... j'ai été heureuse de ne voir aucun petit corps inerte sur la route en y repassant le lendemain matin...
C
@ ma petite Terrienne ,je sais bien et j'espère aussi que je ne suis pas seule;je parle de mon coin où c'est les maisons se construisent et j'ai peur pour mon coin de campagne. déjà la route était considérée comme une voie rapide?en choisissant le terrain je ne l'aurais pas cru.<br /> au péril de nos vies ,tu peux le dire!et en plus quand c'est un vivant et tu t'arrêtes en déviant la voiture afin d'empêcher d'être doublée pour éviter le malheur.<br /> avant on disait que les enfants des grandes villes ne connaissaient pas les vaches. il aurait mieux valu que ça continue.ils allaient en vacances à la campagne et les voyais vivre.là on leur présente comme un objet de consommation.
K
L'endroit ou j'habite il y a quarante ans, c'était la campagne. Prés, champs, bois. <br /> Maintenant c'est la ville. <br /> Des rues, des avenues, le ring (périphérique) pas loin, l'autoroute pas loin non plus. <br /> Cela s'étend de plus en plus, en largeur, comme en hauteur.<br /> Adieu, les arbres, les plantes et les animaux.....
T
tu n'es pas la seule à ramasser pieusement les animaux écrasés au milieu de la route : je le fais aussi au péril de ma propre existence !<br /> car il ne fait pas bon se mettre au milieu de la route quand un gros nase arrive à toute allure.<br /> mais je ne supporte pas de voir ces pauvres corps aplatis au milieu de la chaussée. alors je les ramasse et je les dépose doucement dans le fossé en leur souhaitant le repos éternel.<br /> en ce qui concerne les hérissons, j'en ai une famille de 4 dans mon jardin. ils s'appellent tous elvis. on les adore. ils hibernent dans un cabanon, sous un tas de branches et de foin. et les beaux jours venus, ils sortent tous les soirs à la même heure, ils viennent boire et manger ce qu'on leur met près de la maison. les chats sont très intéressés par eux !
C
ah oui dis donc ,il y a de quoi faire des cauchemars.<br /> c'est pas pensable on leur coupe même la queue;ils ont droits à tous les égards les malheureux.
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