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Ça branle dans le manche
30 octobre 2012

Accident de chasse à Ramatuelle : partie de bras de fer dans le Var

n045

Se croiser les bras ? Terminé ! Au sens propre naturellement. Faire la brasse, humm...Pas conseillé. Comme dit l'adage, pas de bras, pas de bras.
Il a lui-même effacé, alors que l'on ne s'y attendait pas, un bonne partie de son membre supérieur par la grâce d'un tir malvenu.
Alors qu'une battue se déroulait vers Ramatuelle (et jamais lui), samedi 27 octobre, un chasseur s'est tiré dans le bras. Y'avait du dégât car le bel hélico de toutes les couleurs a été obligé de venir pour conduire le blessé à l'hosto de Toulon.
Comme dirait Jean-Pierre Pernault, un bel accident bien de chez nous comme on aimerait en voir plus souvent.

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Commentaires
F
Question de génération ? Ouais, sans doute.<br /> <br /> <br /> <br /> Autant j'ai toujours aimé la plume de Pagnol, autant ses descriptions de tueries joyeuses m'ont laissé sur la langue cette amertume dont tu parles. Ce qui fait que maintenant, rien que l'accent m'escaguasse très vite la glande à folklore.<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai eu un "oncle Jules" aussi, mais pas pareil.<br /> <br /> <br /> <br /> Jules, c'était le grand-père : directeur d'école laïcard, très "troisième république", genre "Jules Ferry's Angel". Du genre à faire les cours de sciences-nat' au bord de la rivière histoire que tu retiennes bien la leçon de choses avec des vrais morçals de vécu dedans. Du genre à te coller une baffe quand tu te faisais piquer par un abeille, parce que la pauvre était morte, elle (avec un fond de productivisme apicole sous-jacent, faut pas pousser). Bien que né à Ulm, on lui a gentiment demandé d'aller habiter en Haute-Marne entre 40 et 45, va savoir pourquoi... A l'instar de la Pologne, la Lorraine a toujours été le paillasson sur lequel les teutons se sont gentiment essuyé les pieds avant d'entrer en France. L'autre grand-père, gargantuesque à souhait, donnait dans l'expertise comptable. Pêcheur à la ligne (non, au lancer, me dirait-il, mais c'est du kif au même) et devant l'éternel, il avait gardé de ses années mumuse à jouer à "poum-le-train" (dans le même créneau que le sus-cité) un indécrottable gaullisme qui m'a valu bien d'enrichissantes engueulades politiques (y compris avec son copain Baderne-Baderne - se reporter aux archives du Canard Enchaîné) durant mon adolescence.<br /> <br /> <br /> <br /> Mes parents, quant à eux, étaient plutôt écolo-vindicatifs sans le savoir. On aurait pu se nommer Jourdain. Quand ça chassait le garenne dans la prairie derrière la petite maison, ma mère avait pour habitude d'ouvrir la fenêtre de la cuisine et de hurler un tonitruant "cooooonard" qui faisait rougir les voisines jusqu'aux oreilles. Le vieux, un peu plus sanguin, bien que très réservé, je l'ai juste vu exploser la 22 du voisin (et son pif en passant) sous prétexte que ce malotru explosait les chatons harets qui squattaient un bout de notre jardin, leur mère n'ayant pas trouvé mieux. Dans la mesure où cet abruti tirait en sus au travers d'une route fréquentée par tous les mômes du quartier qui vélocipédaient, lui a foutu en sus la gendarmerie au cul. Bien fait.<br /> <br /> <br /> <br /> L'oncle Jules, donc. En fait il se nommait Michel.<br /> <br /> <br /> <br /> Etant gamin, je suis allé un nombre incalculable de fois à l'affût avec lui. Fils d'exploitant forestier, il avait en charge la chasse des parcelles alimentant la scierie. Jamais je ne l'ai vu muni de munitions. Moi, gamin, je pensais que la chasse c'était fait pour tuer, comme à la guerre, donc un peu déçu, au fond. Non, c'était pas son truc. On en a reparlé, plus tard. M'a avoué que oui, il lui arrivait de tirer un ou deux chevreuils par an. Mais du trop éreinté par sa vie de chevreuil, ou du trop abîmé par sa vie dans les bois, et toujours à contrecoeur. M'a aussi dit que le fait de ne pas avoir de cartouches, quand tu trimbales un môme, c'est la moindre des prudences.<br /> <br /> <br /> <br /> Tournant le dos à une industrie au naufrage, il a finalement fait éduc'spé, en Alsace. A peine arrivé, il a brisé en deux sa carabine et déchiré son permis de chiasse. Les pharmaciens suisses qui traversaient le Rhin pour dégommer comme au ball-trap les faisans lâchés la veille, il n'a pas pu.<br /> <br /> <br /> <br /> Un peu plus tard, il faisait bleu au moins une fois par semaine pour monter passer la journée avec moi sur les crêtes, la tronche dans les jumelles, lorsque j'assurais la surveillance d'un couple de faucons pèlerins.<br /> <br /> <br /> <br /> A part ma mère, z'ont tous défuncté. Elle est toujours aussi virulente.<br /> <br /> <br /> <br /> C'est connement humain, mais plus j'aurais de choses à leur dire, plus ils me manquent.<br /> <br /> <br /> <br /> Donc Pagnol, je l'aime bien, mais au fond, je l'emmerde.
T
Précisément, cette chasse à la bartavelle (perdrix pour les ignorants) a considérablement contrarié la lecture, ravie, que je faisais de la Gloire de mon père. Chais pas...M'est resté un arrière-goût d'amertume, ça remonte à l'enfance, faut pas chercher plus loin. C'est curieux mais en rédigeant cet article, c'est remonté, tout ça, Ramatuelle, la chasse, l'oncle Jules...Et ton commentaire tombe pile...Question de génération ?
J
Ben oui, l'alcool tue ... mais pas à tous les coups !<br /> <br /> Certains sont certainement plus dangereux avec un fusil qu'avec une bagnole.<br /> <br /> Avec le permis de chasse ne faudrait-il pas aussi des alcootests et peut-être aussi un test de QI ?
F
Hey, Tao,<br /> <br /> <br /> <br /> Le bras Deferre, c'était pas dans les Bouches du Rhône, plutôt ?<br /> <br /> <br /> <br /> (Certifié "humour fédé de chasse du 13 au huitième pastaga")<br /> <br /> <br /> <br /> Bon elle est où cette bartavelle, putaing ?
F
C'est à ça qu'on reconnaît les narbres :<br /> <br /> <br /> <br /> Le chêne, le hêtre, tu vois, c'est patient. C'est dans sa nature.<br /> <br /> Le résineux, faut que ça monte en graine, vite-vite. C'est dans sa nature.<br /> <br /> (Aparté : c'est grâce à ça et au besoin rapide d'une flotte de guerre de notre François le Premier que les hêtraies des Vosges ont été métamorphosées en épicéas).<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne te cacherai pas, ô ami qui s'ignore, ma préférence pour les feuillus; en effet, chez vous autres résineux la balle fait son nid au creux de l'écorce et ne laisse aucune chance à notre ami Riri (cochet, oeuf corse).<br /> <br /> <br /> <br /> Quant à s'en tirer une dans les baloches, faut pas rêver ! Imagine, tous ces braves gens tellement surs de leur bon droit et de leur utilité, tant sociale que génétique, ne vont tout de même pas prendre le risque de ne pas pouvoir procréer. Un accident de banquette arrière de R12 est si vite arrivé. Passé trois grammes.<br /> <br /> <br /> <br /> La seule fois où ils font gaffe à leurs auto-déterminées consignes de sécurité, c'est quand les canon pointe vers les couilles. Double peine si l'accident arrive : en sus de ne pas pouvoir mettre une tétine sur la canette pour avoir la paix une fois l'ilénéledivinenfant venu, ils vont se faire traiter de pédé par les ignares les accompagnant. Faut pas déconner, la chasse c'est un sport (ah ?) d'hommes (ah bon ?), pas de maladroits (ouaaaarff).<br /> <br /> <br /> <br /> Tu me diras, certaines femmes chassent aussi. <br /> <br /> <br /> <br /> Ce qui permet de museler le sexisme une bonne fois : pas besoin de bonnes couilles pour faire un vrai con !<br /> <br /> <br /> <br /> (en passant, si t'en trouves un fichu de placer un bout de cervelle sur son plan de casse [zut, j'ai oublié le H, c'est grave, Mémé ?] faut faire signe, ils recrutent chez IGN)
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