(photo Michel Caupenne)
La racaille des talus adore les hivers rudes; même si les mains tremblent (pas forcément à cause du froid), elle tue plus facilement.
J'ai bien aimé le coup de gueule de Claude-Marie Vadrot, poussé sur son blog ici-même : http://www.politis.fr/Malgre-le-froid-et-la-neige-la,20683
Hop, je le copie pour t'en faire profiter.
Malgré le froid et la neige qui ne fond pas, la chasse continue...
L’article R 424-3 du Code de l’environnement stipule clairement dans son premier alinéa qu’en cas de neige, la chasse est interdite. Mais comme le chasseur est une espèce très protégée par la gauche et par la droite, après plusieurs jours de chutes de neige sur une bonne partie du territoire, notamment dans le Nord de la France où les chasseurs d’oiseaux d’eau sont particulièrement actifs, les Préfets ont usé du flou de la loi pour faire attendre le gibier en retardant le moment de prendre leurs arrêtés d’interdiction de la chasse.
Donc, dans cette région comme dans d’autres, les oiseaux doivent patienter en patinant sur les étangs, marais et lacs gelés. Tout en cherchant une nourriture qui se fait rare. Comme de nombreux mammifères, ils constituent des proies faciles à abattre d’un coup de fusil.
La période de gel et de neige se traduit donc déjà par une hécatombe, notamment depuis les affûts de chasse et les cabanes loués à prix d’or d’où les chasseurs guettent, bien au chaud.
Le massacre va donc bon train et s’ajoute aux dégâts sur les animaux affaiblis victimes du froid faute de nourriture et aussi faute d’eaux libres pour boire.
Constatant la gravité de la situation et à la fin d’un week-end pendant lequel les chasseurs n’ont pas ménagés leurs coups de fusils, la Ligue pour la Protection des Oiseaux présidée par Allain Bougrain-Dubourg, a lancé un appel aux Préfets pour qu’ils interdisent la chasse pendant tout cet épisode de froid et de neige qui va encore durer.
Mais le froid doit certainement rendre sourd : depuis les préfectures jusqu’au ministère de l’Ecologie...