La vérole des bosquets ou le front al viandards
Le temps était au beau, le printemps s'installait pour de bon, dans le jardin, les piafs avait fini de niquer et les nids étaient prêts à accueillir les couvées.
J'avais retapé le grillage du poulailler, pour que maman renard ne puisse pas emporter les cocottes et les filer à becqueter à ses lardons. Désolé pour elle, ils ont la dalle mais c'est pas de ma faute s'il n'y a plus de rongeurs à bouloter dans les campagnes.
Et je suis allé faire un tour en forêt. J'ai été scotché...Pas de vie, une ambiance de mort, des bestioles se comptant sur les doigts d'une main.
C'est vrai, on a dépassé à peine la date de fermeture de la grande tuerie annuelle mais quand même, ça fait flipper. La vermine des talus a tout lessivé, zéro trace de vivant...la zone est nettoyée de tout ce qui est sensible. Y'a davantage de vie dans un cimetière, je suis sûr.
Et j'ai fait le parallèle avec des villes comme Alep ou Palmyre, noircies de décombres, de ferrailles cramées et de plombs, zones zombies désormais. Après la prise de ces villes par DAESH (rebelles soutenus par l'occident pour faire plaisir aux émirs), plus rien ne reprendra vigueur, ou alors dans 50 ans.
Il faudra du temps pour restaurer un semblant de vie. Connards de takfiris et racaille des bosquets même combat ? En tout cas, là où passent les viandards, rien ne repousse.
Cette haine du vivant est hallucinante. Dernier exemple ? Le récent projet de loi pour la reconquête de la biodiversité ! Le lobby de la chasse a pourri le truc lors de son passage au Sénat et fait supprimer des dispositions un poil contraignantes (faut pas déconner non plus, ça reste du débat parlementaire bien influencé) relatives à la chasse à la glu et à la chasse du blaireau.
Et comme ils tiennent absolument à buter les oiseaux avant la période de reproduction (cherche pas la logique, y'en a pas, dans leurs crânes de siroteurs de jaja), ce sera accordé.
Comment libérer nos campagnes et nos forêts de la haine de la milice des bosquets ?