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Ça branle dans le manche
18 décembre 2006

FOIE GRAS ET TRADITIONS GASTRONOMIQUES : la souffrance concentrationnaire des canards et des oies

canard_batterie_ombre.jpg  La consommation de concentré de torture en boite explose tous les compteurs en 2006, c'est ce qu'indique le CIFOG :
Foie gras - + 16 % de ventes au premier semestre 2006
"Le foie gras a connu des ventes records en France au cours du premier semestre 2006, malgré la baisse de consommation de produits avicoles due à la grippe aviaire, selon le Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog)."
Alors que les français sont pourtant sensibles aux questions de maltraitance et de souffrance animale, on constate donc que loin de régresser, la consommation de foie gras augmente sensiblement.
Que penser ? Conclure  que le consommateur refuse de remettre en cause ses choix alimentaires alors même qu'il connait les conditions ignobles d'élevage, de gavage et qu'il sait pertinemment que cette tradition, cette sur-alimentation forcée provoque stress, souffrance, lésions, mutilations ?
Ou, plus simplement, doit-il considérer que tout n'est pas si mal dans le meilleur des mondes des palmipèdes gavés, compte tenu des efforts des lobbies et de l'industrie du foie gras présentant une image du produit qui soit acceptable selon des critères en rapport avec la protection de l'animal.
       
Par ailleurs, la presse féminine d'avant le réveillon, avec ses  fiches cuisines directement écrites par P.Bocuse lui-même, ses conseils gastronomiques coup de coeur à la con, ses suggestions fûtées pour de merveilleuses fêtes de fin d'année ne fait jamais mention, même en 2 mots, des conditions cruelles qui permettent de produire ce "met si raffiné à la portée de toutes les bourses  désormais" 
gavage_scanlfda_ombre.jpg  Et pourtant, une oie gavée chez le petit producteur de mes deux, selon des normes bio ou pas, label rouge ou pas,  souffre autant qu'une oie gavée dans une cage minuscule d'une coopérative agricole du Gers.
                   
Ce sont des palmipèdes qui n'auront jamais eu l'occasion de déployer, ne serait-ce que modestement, leurs ailes, qui ont chié sous eux toute leur misérable vie, qui ne peuvent plus tenir debout, se lisser les plumes et qui ont un foie explosé suite à une sur-alimentation forcée, en complète contradiction avec le droit européen qui dispose que, selon la Directive 98/58/CE du Conseil de l'Union Européenne du 20 juillet 1998, Annexe point 15: " Tous les animaux doivent avoir accès à la nourriture à des intervalles correspondant à leurs besoins physiologiques".
Bouffer du foie gras c'est bouffer de l'extrait de souffrance animale. Personne ne peut ignorer aujourd'hui dans quelles conditions cet aliment est produit.
1b4e_18.jpg  Allez, pour se réconforter un peu et se dire que tout n'est pas merdique, voici la date de la Veggie pride pour 2007  et le manifeste :

Rendez-vous à Paris le samedi 19 mai pour la Veggie Pride 2007.

www.veggiepride.org

Affirmer notre fierté de refuser de faire tuer des animaux pour notre consommation

Refuser de voler à des êtres sensibles le seul bien qu'ils possèdent, leur propre chair, leur propre vie ; refuser de participer à un système concentrationnaire qui fait de cette vie tant qu'elle dure un enfer permanent ; refuser de faire ces choses pour le seul plaisir d'un goût, par habitude, par tradition : ce refus devrait être la moindre des choses.

L'histoire montre cependant à quel point, lorsque la barbarie est la norme sociale, il est difficile de dire non.

Nous voulons affirmer notre fierté à dire ce « non ».

Dénoncer la végéphobie

Pourtant de cela on veut nous faire honte. Le végétarisme est nié, ignoré, raillé, marginalisé quand il n'est pas diffamé.

Le végétarisme met en cause la légitimité de la claustration et de la tuerie de milliards d'animaux. Par sa simple existence, il rompt l'omertà. Telle est la raison des rires et de la haine végéphobes.

Bien sûr on tolère le végétarisme inoffensif, celui qui prétend n'être qu'un choix personnel et invoque l'alibi d'une répugnance anodine, de la santé, de l'environnement ou d'un noble ascétisme. Mais malheur à nous si nous contestons ouvertement l'ordre barbare !

On commencera par en rire. Se soucier des poules et des vaches est paraît-il ridicule. Le ridicule réprime sans arguments les idées qui dérangent.

Mais si nous ne plions pas, le rire devient jaune. Nous étions des clowns, nous voici des monstres. Des traîtres à notre espèce puisque nous ne lui donnons pas tous les droits. Des parents indignes car nous n'initions pas nos enfants aux joies carnassières. Des émules des nazis parce que Hitler aimait les chiens. Une secte intolérante puisque nous ne pensons pas comme tout le monde.

On nous accuse d'être terroristes. Ou d'idolâtrer la nature. Ou de refuser ses lois. Tout est bon pour déformer nos propos. Pour nous faire honte, pour nous rejeter symboliquement hors de la société.

Nous refusons d'avoir honte de notre compassion. Nous ne voulons plus raser les murs. Nous ne voulons plus nous excuser de ne pas vouloir tuer. Nous sommes là, nous vivons, nous pensons et nous le disons.

Affirmer notre existence

Rien qu'en France, nous sommes des centaines de milliers à dire non au massacre. La plupart des civilisations se sont interrogées sur le bien-fondé du carnivorisme. Qui en entend parler ? Le végétarisme est expurgé des manuels et des biographies.

« L'homme qui mange de la viande ou le chasseur qui s'accorde avec les cruautés de la nature maintient à chaque bouchée de viande ou de poisson que la force fait le droit. » - Isaac Bashevis Singer, prix Nobel de littérature.

Affirmer notre existence, dire que nous vivons sans viande, c'est aussi montrer que c'est possible. Nous ne mangeons ni vaches ni porcs, ni poulets ni poissons ni crevettes. Et nous vivons, aussi bien que quiconque, n'en déplaise aux « spécialistes » médiatisés dont la science consiste à nier la réalité. Ni le végétarisme, ni le végétalisme (qui exclut tous les produits de l'exploitation animale, lait et œufs compris) n'ont d'effet négatif particulier sur la santé – les études disponibles montrent même plutôt l'inverse !

Tuer pour vivre n'est pas une fatalité. Cela n'est nécessaire ni individuellement ni collectivement. Les animaux d'élevage consomment bien plus d'aliments que leurs chairs mortes n'en fournissent. Pourtant, l'argent public est massivement dépensé pour soutenir l'élevage et la pêche.

Défendre nos droits

Aux animaux élevés et tués on n'accorde aucun droit; mais à nous qui sommes solidaires d'eux on en reconnaît, en principe. Nous entendons exercer pleinement nos droits, parce que ce sont les nôtres, et parce que ce sont les leurs, les seuls qu'ils puissent aujourd'hui, indirectement, posséder.

Nous avons le droit de manger correctement dans les cantines, au travail comme à l'école ou dans toute collectivité. Nous avons le droit d'élever nos enfants sans leur imposer les produits de l'abattoir.

Nous demandons que l'on cesse d'utiliser nos impôts pour payer la viande ou le poisson des autres.

Nous tenons à briser le silence qui est fait sur nos idées. Nous ne voulons plus que le seul discours public sur le sujet soit celui des industriels et intellectuels défenseurs de la consommation carnée.

Nous demandons que l'on accepte le débat.

« Nous sommes le miroir de votre mauvaise conscience et ce miroir ne se cachera plus »

Face aux images des monceaux de cadavres d'animaux « détruits » pour cause d'ESB ou de fièvre aphteuse, nous étions seul-e-s à ne pas ressentir de honte. Pour nous. Nous avions honte pour les autres.

Surtout, nous étions tristes. Si nous tenons à affirmer notre fierté à refuser la barbarie, nous n'en éprouvons pas de satisfaction. Les animaux sont massacrés par milliards. On les tient pour muets, leurs cris ne comptent pas. Nous parlerons pour eux jusqu'à ce que le massacre cesse.

Nous sommes des animaux solidaires de tous les animaux !

                  

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