Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ça branle dans le manche
22 mai 2007

Très mauvais numéro du cirque A.Zavatta

zav_a_kenya2006.1179822906.jpg Mézenfin, on peut dire qu'il l'a bien cherché ! 5 mois fermes, 5000 EUR d'amende et le retrait de Kenya.

Lui, c'est Arsène Cagniac, le directeur du cirque A. Zavatta. Elle c'est une éléphante.

Le Tribunal de Grande Instance d'Amiens a en effet prononcé ce jugement le 16 mai à l'encontre du cirque Zavatta fils pour détention illégale de cet animal sauvage, défaut de certificat de capacité et défaut d'autorisation d'ouverture.

Selon la SPA, ce directeur avait déjà été condamné à plusieurs reprises pour des faits similaires en 2002 à Nevers  (détention et présentation au public illégales d'un hippopotame).
La lourdeur de la sanction peut étonner. Cela étant, le Tribunal a probablement tenu compte de la récidive et de l'obstruction caractérisée et répétée de ce responsable de cirque vis-à-vis de l'application de décisions de justice.
Il s'était notamment opposé, en mars dernier, à la saisie de l'éléphante demandée par la Fondation Assistance aux Animaux, opération menée par la DSV (Direction des Services Vétérinaires ) et l'Office National de la Chasse.
            
A la suite de quoi, cet homme sans scrupules avait soustrait l'animal et l'avait fait disparaître de la circulation.

Heureusement, tout a une fin. Kenya va pouvoir sortir de son lieu de misère et être placée dans un endroit plus accueillant et plus respectueux de ses besoins.
La décision du TGI d'Amiens étant exécutoire, c'en est donc terminé, pour le moment, de l'impunité de ce cirque minable.

Les animaux, sauvages ou non, ne sont pas des bibelots, des jouets, des objets dont on dispose à sa guise pour se marrer ou pour être étonnés. La captivité, le dressage, s'accompagnent toujours d'humiliation et de souffrance.

La logique du tiroir-caisse et la curiosité malsaine s'entendent à merveille pour rabaisser l'homme ou l'animal au rang de spectacle désolant.

Rappelez-vous que de nombreux cirques, au début du siècle dernier, se tiraient la bourre pour montrer des individus qualifiés de 'monstres' (cf le très beau film FREAKS), qu'ils soient mutilés ou déformés physiquement ou tout simplement très disgracieux.

Se faire du fric sur le dos de la détresse physique, morale, d'un individu, animal ou être humain, c'est du proxénétisme bien sûr mais aussi l'une des formes la plus aboutie du capitalisme (avec, corrélativement, la production économique en milieu carcéral) car elle fait dépendre étroitement, sous la contrainte, l'exploitation de l'animal ou de la prostituée de la demande, réelle et souvent authentique, du client : l'enfant qui a besoin de s'émerveiller devant le lion qui passe dans un cerceau de feu, l'homme qui a besoin de purger ses glandes.

Le client justifie ainsi et prolonge, en payant le tarif, la condition misérable de la victime qui, une fois le plaisir passé, demeure dans sa piaule ou sa cage.      

             

Publicité
Commentaires
Publicité