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Ça branle dans le manche
25 mai 2007

Le phoque-moine est inquiet au sujet de sa possible disparition : c’est Juppé qui va s’occuper de son cas

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Au moins un quart des populations de mammifères sont en déclin en Europe et la situation est encore pire pour les mammifères marins, dont 22 % sont menacés d'extinction, selon la première évaluation globale menée par l'UICN à  la demande de la Commission européenne.

L'Union mondiale pour la conservation de la nature (UICN) estime qu'au total une espèce de mammifères sur six risque de disparaître au sein de l'Union.
Le rapport est visible ici :
www.iucn.org/en/news/archive/2007/05/22_pr_european_mammals.htm 

Six espèces se sont  vues accoler le statut  « en danger critique ».
"L'Europe abrite deux des espèces les plus menacées dans le monde, le lynx d'Espagne et le phoque-moine de Méditerranée, tous deux sur la liste des espèces en danger critique", écrit l'Union dans un communiqué notant que ne subsistent que 150 lynx d'Espagne et 350 à  450 phoques-moines.

A l'inverse, 8% des espèces de mammifères ont vu leur population augmenter, dont le bison menacé de disparaître au début du 20è siècle et évalué aujourd'hui à 1.800 individus, grâce à  une politique d'introduction et de réintroduction, de la Pologne au Bélarus, en Ukraine et en Slovaquie.

Le sort des mammifères marins est particulièrement alarmant: outre le risque d'extinction de près d'un quart d'entre eux, les données manquent pour près de la moitié (44%) des espèces, note l'UICN, qui estime que le risque de disparition pourrait être "encore plus élevé".
Par comparaison, seules 13% des espèces d'oiseaux sont jugées en danger.

Les principales menaces qui pèsent sur les mammifères européens sont la perte de leur habitat naturel, la déforestation ou l'assèchement des terres humides, la pollution et enfin, la sur-pêche ou la sur-chasse, selon l'UICN.

Mais moi je vous l’affirme, il ne faut pas se tracasser pour cette biodiversité en danger ; pour deux raisons :
la Communauté européenne, via  une directive (règlement) européenne de mai 1992, a imposé aux Etats-membres la création d'un réseau d'espaces protégés dit "Natura 2000", dont le but est d'enrayer la perte de biodiversité d'ici 2010 et surtout, la France a désormais un super ministre de l’écologie.

"Humm…mon gars, on te devine légèrement perfide sur le coup", allez-vous dire !

Et de vous exclamer : "mais quand vas-tu arrêter de faire des procès d’intention ?"
"Laisse-lui sa chance, à Alain, mince…Peut-être a-t’il vraiment changé (en bien) ?"

"T’as bien remarqué", insistez-vous, "qu’il a arraché des râles de plaisir chez les commentateurs des médias au sortir de la réunion préparatoire des entretiens du Grenelle de l’environnement qui s’est tenue le 21 mai. C’est quand même bon signe non ?"

Ah bon ? Sauf que les représentants des 9 ONG ont bien marqué leur satisfaction sur la forme de cette prise de contact et non sur le fond. Les médias ont, quant à eux, abattu leur part du boulot habituel : fayotage et complaisance.

Allez, je vous taquine ! Oui, Juppé fera ce qu’on attend de lui ; comme Chirac, quand il a promis aux français, en 1995, de réduire la fracture sociale.

"Mais tu es terrible toi enfin….C’est quoi ces positions de principe ?"

Mes bons amis, permettez-moi de vous rafraîchir la mémoire : le programme présidentiel de l’UMP  relatif à l’environnement avait été évalué, par les ONG, avec une note de 8,50/ 20.

Alain Juppé fut ce premier ministre qui, pour ne pas déplaire au lobby de la chasse et à certaines catégories socio-professionnelles, gela, en 1996, l’élaboration du réseau "Natura 2000".

C’est D.Voynet, sous le gouvernement Jospin, qui relança effectivement la concertation et donna l’ordre aux  préfets, en 1997, via une circulaire, de permettre la traduction effective  de la directive Habitats.

C’est Dominique Bussereau, ministre de l’agriculture et de la  pêche sous le gouvernement Villepin qui, dans les instances européennes, était debout, contre tout bon sens, sur les freins pour empêcher, au nom de la France, une réduction significative des quotas de pêche au thon rouge en Méditerranée, espèce en voie de disparition !

Donc, faut pas nous prendre pour des cons, pour des oisillons tombés du nid.
                        
Je vous imagine désespérés, au bout du compte;"c’est râpé, alors, pour le pauvre phoque-moine ?"
            
Non, il reste une possibilité. Une seule.
             
Que cet animal devienne, vite, très vite, très riche.
          
En ce moment, cette catégorie sociale fait l’objet de toute l’attention du gouvernement.
         
Si en plus il est retraité, ce ne sera que du bonheur.

                                     

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