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Ça branle dans le manche
12 juin 2007

Enchaîné, maltraité, pour faire rire les petits nenfants.

Tonga, hippopotame mâle d’origine sauvage âgé de 9 ans, vendu par le zoo de Fréjus en 2000 au cirque Luigi Zavatta a été retiré par les autorités, (D.S.V.-O.N.C.F.S.), le 9 juin 2007 à Romans (Drôme) et confié à la Fondation Assistance aux Animaux qui a effectué, en l’occurrence, un travail remarquable.

Malgré une décision judiciaire prononcée par le tribunal d’Annecy, le directeur du cirque n'a cédé l'animal que sous réserve d'obtenir son certificat de capacité auprès de la D.S.V. (Direction des Services Vétérinaires).
Ce cirque (direction assurée par la famille Dassonneville) qui est en infraction depuis de nombreuses années, a été condamné à plusieurs reprises pour détention illégale de nombreuses espèces.
Nombre d’associations réitéraient leurs réserves les plus fermes sur la "capacité" de ce cirque, pisté, surveillé (il se déplaçait dans le sud-est pour l’essentiel), à s'occuper des animaux.
Pour acquérir cet animal, le cirque a utilisé des moyens détournés ; c’est le zoo de Fréjus qui s’est prêté à cette manip’ en achetant l’hippopotame au zoo de Stuttgart qui refusait de le céder à un établissement itinérant. Ensuite, l’animal a été revendu au cirque, sans vérification de ses capacités d’accueil.
Tonga a la mâchoire supérieure perforée par une canine inférieure et n'a jamais reçu de soins appropriés, ce qui lui a occasionné de vives souffrances durant des années.
De plus, le mode de détention, la solitude et l'itinérance permanente imposés à cet animal grégaire aquatique ont été un calvaire. Il vivait dans un semi-remorque, dans des conditions plus que misérables.


Tonga sera examiné par le vétérinaire du parc zoologique de Saint Martin la Plaine où l’animal a été accueilli provisoirement et gracieusement. Une prise de sang sera effectuée dès lundi afin de déterminer s'il s'agit d'une sous espèce rare.
Si tel était le cas, il sera rapatrié dans un sanctuaire en Afrique du Sud.
Les 180 cirques animaliers de France, détenant 1222 bêtes sauvages, ont assurément pris connaissance de l’issue de ce dossier avec un intérêt mêlé d’inquiétude.
On peut espérer, en attendant que la détention en ménagerie mobile de ces pauvres bestioles soit interdite à jamais, que les situations de maltraitance deviennent de plus en plus rares.
Les photos qui illustrent cet article sont empruntées au site Code animal : www.code-animal.com
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