Cité des tigres à Dijon : toujours la bonne vieille recette pour s’enrichir en exploitant les animaux

C'est l'histoire d'un type qui se dit passionné par les grands félins mais qui l'est aussi par le fric.

Donc, comme il n'est pas idiot, il s'est dit un jour, en prenant son bain, qu'il pourrait se servir de l'une de ses passions pour satisfaire l'autre de ses passions.

Et comme il préfère nettement le pognon aux animaux, il a décidé de construire un parc d'attraction dédié aux tigres, lions et panthères près de Dijon où, entre numéros de dressage, spectacles variés et visites muséographiques pour faire bonne conscience, il espère ramasser pas mal de blé.

Ce projet délirant (dont le nom oscille entre 'Planète tigres' ou 'Cité des tigres') devrait voir le jour à Talant, commune à proximité de Dijon, sur la route de Troyes.

Le gars qui a l'intention de monter ce parc d'attraction dès 2009, et d'accueillir ainsi, sur près de 11 ha, de 300000 à 400000 visiteurs par an, s'appelle Frédéric Geffroy.

Proche du millieu du cirque (il a d'ailleurs placé les 5 tigres qu'il possède dans des cirques), il saura s'entourer des meilleurs spécialistes du dressage et du côté 'ludique' de la chose.

Tenez vous bien, il est même question de faire appel au grand Daniel Raffo, le dresseur 'au fouet tendre' !

Mais écoutons F.Geffroy  au sujet de ce parc d'attraction inédit en Europe : ' pas un zoo ni une réserve, mais un espace de qualité dédié aux grands félins (il devrait y en avoir 60) ', un parc à thème avec tout ce qu'il faut, hôtel-restaurant, salle de spectacle de 600 places, pour un investissement de l'ordre de 20 millions d'euros.

Inutile de vous dire que les élus du coin sont tout excités devant ce projet : ça va ramener du touriste, plein de gosses et un max de taxe professionnelle.

Inutile aussi d'ajouter que les assoc's de protection animale sont très énervées et ont commencé à se mobiliser contre ce qu'il faut bien appeler une tentative de diversification de l'activité du cirque animalier.

Le cirque animalier connaît et c'est heureux, une crise économique.

Pour obliger les enfants à venir admirer des pyramides de tigres, des lions qui se cabrent, les directeurs de cirque doivent trouver autre chose, passer à une échelle différente.

C'est de l'américanisation tout simplement, du parc d'attraction à gogo, en périphérie de villes bien situées, susceptibles de drainer du client.

A ce titre, le 'carrefour autoroutier bourguignon' comme ils disent, c'est plus que séduisant !

Miam miam, les bons gros profits que ça va générer... sur le dos des animaux, comme toujours, à qui on demandera d'être photogéniques malgré leurs conditions de détention dégueulasses.