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Ça branle dans le manche
4 août 2007

Misère, misère …

Désolé, on va faire dans le moche.
C’est un fait divers, relaté par le site du quotidien La Dépêche du Midi, en date du 03 août.
En même temps, je suis un peu gêné de faire état de ce genre de chose, de parler de maltraitance à l’égard de chiens et de chats alors que, tous les jours, dans un monde hallucinant, concentrationnaire, privé de soleil, mécanisé à l’extrême, des millions de veaux, cochons, poulets sont élevés, ramassés pour être conduits à l’abattoir et finir une vie, qui n’en est pas une, sous cellophane.
Quelques chiens, quelques chats, si horrible que soit leur sort, mériteraient donc plus de considération ou d’attention que ces animaux que l’on fait pousser dans des usines à viande, où toutes les méthodes ont été testées pour empêcher les veaux de ruminer ?
Bien sûr que non.
Mais, ce genre de fait divers que je relève me permet, vous le savez, de mettre l’accent, certes de façon caricaturale, sur l’aspect moral du traitement que nous infligeons aux plus faibles d’entre les faibles, objets de notre bon plaisir, de notre goût, surtout à ceux qui ne sont pas égaux devant la souffrance.
Alors, de quoi s’agit-il ?
Un propriétaire, du côté de Foix (Ariège) loue, en juin 2004, une maison à un couple.
Celui-ci aime apparemment les animaux puisqu’il prend possession des lieux avec des chiens et des chats.
La maison est entourée d’un jardin, clôturé, de 3400 m2,  mais le proprio trouve bizarre qu’aucune bestiole ne sorte. Jamais.
Premiers loyers impayés. Relances. Sans succès.
Le propriétaire se tracasse. Il raconte : "Ce n’est qu’en mars 2006, alors que je constatais encore moins d’activité que d’habitude autour de la maison, que je m’en suis approché. J’ai alors vu par une fenêtre du rez-de-chaussée le corps des deux chiens, sans vie.
J’ai aussitôt alerté le maire et la gendarmerie, qui ont procédé à l’ouverture de la maison, en présence également de Pierre Ribas, pour l’Association de défense animale. Nous avons trouvé trois chats à l’étage, enfermés dans une chambre.
Deux qui étaient encore assez vifs se sont enfuis lorsque nous avons ouvert la porte et le troisième était donné pour mort. Je l’ai emmené à la clinique vétérinaire. Il était entièrement déshydraté et je l’ai fait soigner. Aujourd’hui, nous l’avons gardé et cette chatte reprend doucement confiance en l’humain. Ma femme, qui aime les animaux, n’en a pas dormi de la nuit.
Au garage, nous avons découvert les corps des deux chiens, visiblement morts depuis un moment.
C’est Pierre Ribas qui a procédé à leur identification.
C’était affreux. Toute la maison était dévastée, souillée par ces deux chiens qui sont restés nul ne sait combien de temps sans eau ni nourriture. Ils avaient visiblement tout fait pour tenter de sortir.
Pour leur malheur, une lourde jardinière en ciment bloquait de l’extérieur la porte du garage qu’ils avaient tenté en vain de rogner et d’entamer de leurs griffes.
Leurs corps étaient décharnés. Il y avait une femelle labrador noire dont j’ai pu lire le tatouage, qui a révélé qu’elle était née en 1995."
La SPA de Mirepoix, l'Association ariègoise de défense animale et le propriétaire ont porté plainte pour 'sévices graves ou actes de cruauté envers des animaux domestiques et captifs'.
L'audience, c'est le 07 août (14H30) au Tribunal de Foix.

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