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Ça branle dans le manche
9 août 2007

Corrida : il faut être fou pour aller, de façon délibérée, voir mourir qui que ce soit

4375820.1186648252.jpg    Eh bin, on est bien content ! La feria de Bayonne s'est plutôt pas mal passée, figurez-vous...

Sauf pour les taureaux bien sûr.

Les autorités, maire comme sous- préfet, sont satisfaites : seulement 2 morts, quelques dizaines de blessés et 3 viols.

De la viande saoule à profusion mais bien tenue par des escouades de CRS immergés dans la foule.

Et des corridas, où, entre deux bitures, les attardés affectifs, les mutilés de la sensibilité, pouvaient admirer, je cite " la muleta devenue traîne de mariée, qui épouse chaque grain de sable".

Je t'en foutrais, moi, de la traîne de mariée...

Vous en voulez encore ? C'est le quotidien Sud-Ouest qui régale !

" Ainsi s'achevait, dit-on, dans la joie, et la bonne humeur, cette corrida des fêtes où chacun piocha ses plaisirs là où il les désirait. Comme fleurs dans les champs."

C'est consternant, hein ?

En tout cas, il y en a un qui ne pourra plus jamais piocher ses plaisirs dans l'arène comme on cueille des fleurs dans les champs.

Si j'osais, je pourrais même dire qu'il ramassera directement les pissenlits par la racine.

En effet, le président des Clubs Taurins Paul Ricard, de Béziers (Hérault), un dénommé Bernard Coffin, vient de passer la muleta à gauche, des suites d'une blessure contractée lors de la feria de Boujan-sur-Libron.

Il a été encorné à la cuisse par un novillo (jeune taureau) échappé des arènes.

Le parquet de Béziers a ouvert une information judiciaire pour homicide involontaire.

Mais non, ce n'est pas l'animal qui est visé par cette procédure ! Un peu de sérieux, mince...

C'est le Centre hospitalier de Béziers qui est concerné.

En définitive, dans tout ça, c'est toujours le taureau qui continue de mourir sans histoire, sans bruit, année après année.

Les aficionados adorent voir couler le sang. Qu'ils ne viennent pas nous gonfler quand c'est le leur qui verse dans le sable.

La 'tragédie polychrome' comme ils disent, aussi avilissante qu'elle soit pour l'esprit humain, peut bien réserver, de temps en temps, une surprise.

               

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