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Ça branle dans le manche
7 décembre 2007

Les lois de la Nature n’ont pas été abrogées

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A l'heure où les premiers heurts surgissent, les portes claquent et les illusions disparaissent dans le cadre du post-Grenelle (je rappelle qu'une loi d'orientation sera présentée au premier semestre 2008 et qu'aujourd'hui, l'un des acteurs principal, Alliance pour la planète, a décidé de suspendre sa participation à la suite de la publication de l'arrêté suspendant la cession et l'utilisation des semences de maïs MON-810), il me semble nécessaire de préciser que toute politique environnementale, même volontariste, ne peut s'exonérer des grandes leçons de l'évolution.

L'une de ces leçons, la plus importante je crois, c'est qu'en augmentant sa diversité, un système élargit la gamme des pressions écologiques auxquelles il est capable de faire face.

Pour faire simple : la diversité organisée permet de faire face aux agressions, qu'elles soient internes ou externes.

Ce principe, il était intégré par la paysannerie traditionnelle; cette dernière était davantage soucieuse de réduire la vulnérabilité des plantes cultivées que de maximiser les rendements.

A cet égard, la préservation des variétés des semences, les techniques et les calendriers de mise en culture répondaient à ce danger : l'uniformité, c'est la mort.

Pour faire encore plus simple : les monocultures sont presque toujours prédisposées à la maladie. Quelles soient génétiquement modifiées ou non, baignées de pesticides,nématocides, rodenticides, fongicides ou non.

Les monocultures satisfont les appétits et l'expansion des marchés. L'industrialisation de la production est biologiquement, écologiquement, socialement, destructrice.

Les résultats sont d'ores et déjà désastreux. Ils le seront davantage.

Ce Grenelle de l'environnement n'a pas su ou voulu reconsidérer l'erreur qui est celle de l'agriculture intensive : croire qu'il y a des substituts efficaces à la diversité.

En tout cas, ce ne sont pas les objectifs du bio (10% en 2010, 20% en 2015) qui vont contrarier ce mouvement lourd vers l'effondrement de la diversité génétique.

La voie est libre pour les catastrophes.

La disparition des abeilles de par le monde est un signal : c'est pour bientôt.

   

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