A Messimy, qui va à la chasse perd sa vie

Ce n'est pas la peine de geindre. Il fallait bien que ça arrive, à force d'avoir le coeur raide comme une trique en noisetier.

Quand on distribue de la mort par delà les sols forestiers, créant l'effroi dans la pénombre des sous-bois, quand on glane du trépas dans les recoins de nos campagnes, les embrouilles surviennent.

La sensibilité, quand  elle est trop contractée, pleine de vilains noeuds impossibles à démêler, elle lâche prise tout à coup.
Les toxines de la cruauté qui dégringolent et hop! C'est la sortie de route, direction boulevard des allongés.

Sous le fragile soleil de décembre, en ce dimanche 09, les Dama dama et autres Meles meles (daims et blaireaux) ont pu le voir ainsi s'effondrer net.

62 balais. Le palpitant qui pète une durite.

Ses camarades de chasse l'ont retrouvé le nez dans l'humus, froid comme un bolet.

En forêt de Messimy (Rhône), les préparatifs des fêtes de fin d'année n'en ont pas été perturbées pour autant; enfin, pour ceux qui ne sont pas en léthargie hivernale...