Accident de chasse à Léguevin : un tiens bien placé vaut mieux que deux tu l'auras n'importe où...
Beau coup !
La cible était d'importance et méritait adresse, concentration et chance.
Oui, il faut toujours un coup de pouce du destin pour réaliser une belle oeuvre.
On appelle ça du bol, de la réussite (comme en foot) ou de l'efficacité.
Mais n'oublions pas que la fortune sourit aux audacieux.
Samedi 19 janvier au matin, en forêt de Bouconne, près de Léguevin (Haute-Garonne), c'est à un chevreuil que la distinction est revenue d'avoir provoqué le tir malencontreux qui a méchamment esquinté le président de la société de chasse du coinceteau, un certain J-Claude Roux, retraité de son état et viandard passionné.
Le plus bluffant dans cette histoire, c'est que la partie de chasse était en fait une battue au sanglier !
17 tueurs de l'aube avaient effectivement décidé de massacrer ce mammifère ce samedi là, dans cette forêt très fréquentée par les promeneurs, les joggeurs et les Vttistes.
Ces derniers sont d'ailleurs ulcérés que de telles pratiques puissent se dérouler en toute quiètude en lisière de la forêt, au mépris des règles de prudence les plus élémentaires.
Mais revenons à nos moutons.
10h30 : les cerveaux violacés étaient postés quand l'un d'eux avisa un chevreuil. Pas un sanglier, un chevreuil...
Il envoya une balle de calibre 12 (c'est destiné en principe au sanglier) puis une autre balle, une 7,64.
Le président de cette association de crevards avait légèrement bougé et en plus, il était caché par des feuilles (bon, on est en hiver mais admettons...).
La balle percuta le flingue, le cassa et notre ange gardien fit le reste.
Lui ! Le ricochet.
La balle a rebondi et se logea pile-poil au-dessus du coude, brisant tout net l'humérus.
A quelques millimètres près, c'est la poitrine qui dérouillait.
Maintenant, je vais vous demander d'éloigner les gosses, c'est trop horrible.
Le gars a été conduit à l'hosto de Toulouse par l'hélico du SAMU (devant les yeux ébahis et scandalisés des nombreux promeneurs) et opéré longuement.
La blessure est tellement grave qu'il a fallu sacrifier une partie de l'os brisé pour sauver le bras.
Beurk !
Il n'est pas prêt de s'initier à la pelote basque, c'est moi qui te le dis.