Accident de chasse fortuitement mortel à Paray-le-Monial : la France vue de la racine des pissenlits
Tu vois, tel que je suis là, j'ai le caberlot grevé de lourdes pensées.
Je te reparlerai, demain ou après-demain, de ce qui est arrivé à des copains de Lyon, qu'ils soient militants de l'association Dignité Animale ou du groupe Le Glaive.
Ces gentils camarades ont été interpellés, perquisitionnés, gardés à vue, au mépris des droits élémentaires du citoyen (recours à un avocat par exemple) au motif que la section antiterroriste du parquet de Paris, par le biais d'une juge d'instruction, a décidé qu'ils avaient un rapport avec un fait divers du mois de juin 2008 et qu'ils constituaient un groupe clandestin poursuivant des activités criminelles.
Suis-je bête ! J'ai oublié de te préciser que ces 3 personnes sont des militants de la cause animale.
On reviendra dessus. Promis. Avec les mots qu'il faut. Les magistrats spécialisés sont parfois susceptibles.
Je vais donc te parler de trucs plus légers.
Sais-tu comment on appelle les habitants de Paray-le-Monial (Saône-et-Loire) ? Les Parodiens !
Sais-tu comment on appelle un Parodien âgé de 60 ans, fusil à l'épaule, enjambant une haie puis une clôture électrique, du côté de la commune de Volesvres ? Un macchabée !
Trois viandards erraient gaiement au lieu-dit le Seuil lundi 24 novembre, quand, sur les coups de 09h30, ces fols en kaki s'avisèrent de pénétrer dans un champ.
Ils ont fait ça à la file indienne...Tu passes le premier...Tu m'aides, tu saisis mon flingue pour me faciliter la tâche...Ouille ça pique, font chier ces ronces... C'est vachement touffu ...
L'un des fusils a fait Pan !
Vito B. a dégusté la semoule de métal dans l'épaule. Les pompiers arrivés sur place n'ont rien pu faire. Il est devenu raide mort. Malgré lui.
Vito B. laissera, d'après ses amis de la société de chasse Parodienne, le souvenir d'un homme amoureux de la nature.
Elle est ingrate parfois la nature, hein ?