Le cadavre d'un ennemi sent toujours bon
J'insiste.
L'histoire est en marche. L'horizon de la corrida en Espagne est un blême rideau souillé de sang.
Que restera-t-il aux vicieux pour tromper leur désespérance ? Cogner leurs compagnes ? Martyriser leurs animaux domestiques ? Voter pour des candidats d'extrême-droite, tant le goût pour la brutalité et la virilité fasciste les éloigne de la fraternité embrassant le vivant tout entier ?
L'envie de faire du mal, de faire souffrir, n'a jamais été une valeur de gauche, humaniste et généreuse.
L'oppression, la cruauté, la connerie, la lâcheté, la servilité, ont toujours été de purs éléments des dictatures.
Qui n'avaient pas de peine à recruter des tortionnaires bénévoles.
Pour hurler "Viva la muerte !", il ne faut pas être clair dans sa tête. Pour se palucher en matant un amimal se faire torturer, il faut être atteint.
L'Espagne se débarrasse lentement mais sûrement de cette tradition qui conjugue rixes, alcoolisme et bêtise.
Tout récemment, le conseil municipal de Coín (province de Málaga), pas très loin de Marbella, a mis un terme à l'organisation de corridas. Fini. Basta.
La civilisation rattrape la barbarie.