Arrêtez tout ce cirque, le grand numéro de la liberté va commencer...
Le 08 mars, je t'avais parlé du cirque Pinder et de sa détestable persévérance à utiliser des animaux sauvages pour les numéros.
Un jugement du tribunal de Valence du 29 janvier ordonnait, tu t'en souviens, la saisie judiciaire de 3 bestioles dont 2 éléphantes d'asie, Saba et Delhi.
L'exécution provisoire a été signifiée avant hier, jeudi 11 mars. Les deux éléphantes seront confisquées (ainsi que les cages et les véhicules) et remises à la Fondation assistance aux animaux.
La direction du cirque, par la voix de son dirlo Gilbert Edelstein, a prévenu : "S’ils me les enlèvent, elles vont mourir, c’est sûr, elles ont toujours vécu au cirque."
Le dresseur, Frédéric Edelstein, lui dit que "c'est une histoire de fous."
Ce qui est fou, en effet, c'est d'enfermer des êtres vivants aussi sensibles dans ce qui ressemble bien à un syndrome de Stockholm, c'est à dire la propension des otages et prisonniers à développer une empathie, un attachement, vis-à-vis de leurs geôliers et tortionnaires.
C'est une contagion émotionnelle sur laquelle joue la direction de ce cirque, comme de tous les cirques d'ailleurs en proie avec des décisions de saisie judiciaire.
C'est minable, ça permet d'attendrir le lecteur...Ces histoires d'animaux qui vont se laisser dépérir une fois séparés de leurs dresseurs.
Mais prolongeons la logique jusqu'au bout : il faudra veiller à ne plus séparer une femme battue ou un gosse maltraité de leurs tortionnaires. Tu comprends, ces souffre-douleur pourraient se laisser mourir...