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Ça branle dans le manche
21 avril 2011

Love Meat Ender

affiche

Comment la viande est-elle devenue si banale dans nos assiettes ? 
Un documentaire belge qui va à la rencontre des réalités qui se cachent sous notre steak.
Un documentaire dénonce l’impact désastreux de l’élevage sur l’équilibre de la planète.
C’est la critique d’un système. Celui de l’agriculture productiviste qui s’est installée dans nos campagnes depuis un demi-siècle. Un système, basé longtemps sur un équilibre entre culture et élevage, mais où ce dernier occupe désormais une place prépondérante, au point de mobiliser l’essentiel des terres consacrées à l’agriculture et près de la moitié de l’eau consommée dans le monde.
 

Réalisé par Manu Coeman d’après un scénario de Serge Elleinstein et de Yvan Beck, le documentaire "Love Meat Ender" nous plonge dans l’univers vertigineux de l’élevage et de la consommation de viande.
Avec en fil rouge, le point de vue d’André Pochon, un agriculteur breton, on découvre comment plusieurs décennies de subventions agricoles ont progressivement conduit à mettre en place une agriculture nuisible à notre santé, à l’équilibre de la planète et au bien-être animal.
 

Autrefois, on consommait environ 800 grammes de viande par semaine, la viande bovine étant principalement réservée aux grandes occasions. Désormais, chaque Belge consomme sur toute une vie 5 vaches, 7 moutons, 42 cochons, 891 poulets, 43 dindes et 4 lapins. 

Dans notre pays, 285 millions d’animaux sont abattus chaque année et on estime ce nombre à 60 milliards à l’échelle du monde. Peut-on imaginer donner quotidiennement à manger de la viande à 6 à 8 milliards d’individus ? C’est la question que les auteurs du film ont voulu poser.

Si l’on prend en compte la rumination, son impact sur la déforestation, et les émissions liées au transport, l’élevage représente aujourd’hui quelques 18 % des émissions de CO2 globales. C’est plus que toutes les émissions produites par les voitures individuelles.

L’essentiel des terres consacré à l’agriculture est aujourd’hui dédié à l’élevage, notamment pour produire des céréales destinées à nourrir les bêtes.
Dans "Love Meat Ender", on découvre que les animaux, qui autrefois mangeaient de l’herbe pour nourrir ensuite la terre de leurs déjections, sont désormais gavés au maïs importé massivement des Etats-Unis et du Brésil.
 

Dans les élevages intensifs, les cochons vivent en lieux clos, le nez sur leurs déjections, qui polluent désormais les nappes phréatiques et contribuent à la prolifération des algues bleues dans les rivières. "Désormais, nous sommes capables de mettre sur pied un élevage porcin sur la place de la Concorde" explique l’un des protagonistes du film. L’élevage est possible n’importe où, et sur n’importe quel sol. 

"Love Meat Ender" est le fruit de plusieurs années de travail, et de la collaboration entre Yvan Beck de l’association "Planète Vie" avec le réalisateur publicitaire Manu Coeman, son beau-frère. "Nous avons voulu faire un film très pédagogique et accessible aux enfants", explique Yvan Beck.

http://www.lovemeatender.eu/

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R
« Bidoche m’a tuer » aurait pu dire Alberto Contador, dopé à l’insu de son plein gré au clenbutérol après avoir mangé un steak lors du Tour de France 2010. Contrôlé positif à cette substance figurant sur la liste des produits interdits, il se défend en invoquant la contamination par de la viande bovine achetée en Espagne et « dopée » au clenbutérol (pour l’engraisser plus rapidement). Réaction outrée de la filière viande espagnole qui, dans un premier temps, est montée sur ses grands chevaux en menaçant Contador et les siens de poursuites pour diffamation. Sauf que plusieurs voix se sont ensuite élevées pour indiquer qu’il fallait être prudent… M. Ramón Riestra, représentant de la plus grande association agricole espagnole, l’ASAJA, a ainsi dénoncé les importations massives de viande bovine en provenance d’Amérique du Sud (l’Union européenne a signé un accord avec le Mercosur pour l’importation sur trois ans de 20 millions de tonnes de viande bovine dans les 27 pays de l’UE) où l’utilisation du clenbutérol dans l’élevage bovin, dit M. Riestra, n’est pas interdite. <br /> Pas plus dopé que les bœufs d’Amérique du Sud, Contador ? Peut-être…<br /> Évidemment, rien à craindre en France. Nos frontières sont, bien sûr, les plus hermétiques, nos contrôles les plus rigoureux et nos éleveurs les plus talentueux de la planète. Les avaleurs de bidoche français peuvent donc continuer à avaler sur leurs deux oreilles. On est content pour eux.
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