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Ça branle dans le manche
12 octobre 2011

Accident de chasse à Alle-sur-Semois : cerf toi une ration, c'est à l'oeil !

 cerf

Lazare commençait à s'affoler. Cette pénible situation, si elle se prolongeait, le rendrait vite hagard.Il avait perdu ses repères depuis longtemps au milieu des taillis mais il devinait que l'un des chemins qu'on voulait lui faire emprunter le conduirait à la mort.
Car là-bas, en lisière, la racaille des talus l'attendait.
Son instinct de cerf commençait à lui jouer des tours. A chaque fois qu'il s'éloignait du rabatteur, il s'approchait du groupe de viandards.

Merde alors, il était pourtant bien peinard dans cette forêt. La forêt d'Ardenne est sufisamment vaste pour accueillir tout le monde mais dans ce tout le monde, y'a les nuques épaisses à front bas qui viennent faire des cartons... Comment les empêcher ?
Allez ! Reprends-toi Lazare... Faut t'en sortir mon vieux !
L'autre rappliquait; tout en faisant du boucan, style 'Je vais en plus te faire flipper grave'. 
Et soudain, Lazare eut une illumination. D'un côté, un type certes armé mais seul et vieux par dessus le marché. De l'autre, plusieurs flingueurs, probablement plus vigoureux. Y'avait pas à hésiter car ça commençait à sentir le cramé.
Il fonça à toute berzingue, tête en avant, sur le rabatteur. L'un de ses cors, qui plaisaient tant aux biches, entra par l'oeil du chasseur et perfora, de l'intérieur, sa boîte crânienne.
Lazare traça sa route, laissant le transpercé pour mort. Ce mardi 11 octobre, il lui faudra tout de même plusieurs heures pour récupérer de ses émotions.

 

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Commentaires
L
Triste pour ce pauvre imbécile, paix à son âme, mais je suis contente que le cerf ait eu la vie sauve...
P
J'aimerais bien savoir aussi en quoi le fait de mettre des grandes clôtures grillagées autour des forêts privées en Sologne contribue à la protection de la nature. Les animaux se retrouvent prisonniers et ne peuvent plus circuler. Je suppose que c'est pour éviter que ceux-ci aillent se faire tuer chez le voisin.
R
Je recopie in extenso l’article de Claude-Marie Vadrot publié le 22 septembre dernier dans le Journal de Gien (Loiret). Merci Jacques pour l’envoi. Quelques vérités intéressantes pas nécessairement très connues et pour lesquelles les fédérations de chasse et les députés ne font guère de pub. <br /> Allez savoir pourquoi…<br /> <br /> -------------------------<br /> Réponse au président des chasseurs du Loiret<br /> <br /> Note de la Rédaction : Le journaliste Claude-Marie Vadrot, membre de l'association des journalistes pour la nature et l'écologie, donne son sentiment après l'article paru la semaine dernière, consacré au nouveau président de la fédération départementale des chasseurs du Loiret, M. Alain Machemin :<br /> <br /> « Cela fait des années que j'attends que le Journal de Gien « célèbre » l'ouverture de la chasse avec des articles équilibrés, c'est-à-dire ne se contentant pas de reprendre, comme la semaine dernière, le sempiternel refrain des chasseurs expliquant qu'ils sont les « gestionnaires de la nature ». Quand ils n'expliquent pas qu'ils en sont les protecteurs. Ce qui est pour le moins paradoxal de la part d'une communauté qui « élimine » une trentaine de millions d'animaux, à plumes ou à poils, chaque année. Que l'on me comprenne bien : je ne suis pas contre la chasse car elle contribue à maintenir à un niveau supportable pour l'environnement certaines populations d'animaux. Sauf, l'article paru dans le dernier numéro du Journal de Gien y fait allusion, pour ceux dont les chasseurs ont contribué et contribuent encore à augmenter le nombre : les sangliers – les cochongliers – qui ravagent les cultures ; sans oublier les cervidés qui empêchent la régénération naturelle des forêts parce que les chasseurs, en majorité citadins, sont tellement maladroits et si peu familiers du milieu naturel qu'il leur en faut beaucoup trop à l'hectare pour avoir une chance de les tirer. Y compris dans les grandes chasses de Sologne où les propriétaires vendent chaque journée de chasse une fortune et n'offrent que du tir sur des animaux tout juste relâchés dans la nature. Je pense notamment aux faisans qu'il est plus facile d'attraper avec un sac de maïs qu'au moyen d'un fusil. Ce n'est pas protéger la nature, en Sologne et ailleurs, que de lâcher des animaux dans la nature pour s'offrir le plaisir de tirer dessus !<br /> Les chasseurs « protecteurs de la nature », cela fait partie des éléments de langage suggérés par la Fédération Nationale des chasseurs cherchant à dissimuler qu'au-delà des chasseurs, minoritaires hélas, partant dans la nature avec leurs chiens sans chercher à faire un tableau, il en existe des dizaines de milliers tirant sur n'importe quoi sans se soucier ni de la nature ni des lois françaises et européennes. Comme les imbéciles qui, au moins de juillet, ont « descendu » quatre cigognes à Saintes en Charente Maritime. Un exemple entre cent : c'est peut-être ce qui explique que les jeunes soient si peu attirés par cette activité et que le nombre des chasseurs descende inexorablement vers le million alors qu'il y en avait deux millions il y a 20 ans.<br /> <br /> Les chasseurs représentent depuis des années un groupe de pression, économique et politique, qui fait peur aux élus, oubliant les dizaines de millions de non-chasseurs. Au point d'avoir fait supprimer la journée sans chasse qui permettait aux promeneurs de circuler dans les bois sans crainte et sans être importunés par des coups de fusils qui peuvent se révéler dangereux. Les lecteurs doivent savoir que le groupe parlementaire le plus important, à l’Assemblée nationale comme au Sénat, est le « groupe chasse ». Les élus y sont bien plus nombreux que dans les groupes consacrés à la santé, à l'économie, à l'environnement ou à l'éducation : 133 pour les sénateurs et 220 pour les députés. Après avoir « détricoté » les obligations faites aux chasseurs, ils sont en train de travailler en toute urgence sur quatre nouvelles lois qui leur donneront encore plus de droits dans la nature, de jour comme de nuit. Notamment contre les oiseaux et les soi-disant « nuisibles ».<br /> <br /> II faut savoir enfin que les chasseurs sont appuyés auprès des parlementaires par une agence de communication, Lobbying et Stratégie, qui est rétribuée pour relayer les arguments et les « menaces » de la Fédération nationale des chasseurs auprès de nombreux parlementaires, y compris en rédigeant des amendements et des textes de lois qui sont repris tels quels en séance. Tout cela au nom d'intérêts économiques et politiques pour lesquels les chasseurs de base, vu le fonctionnement non démocratique des fédérations départementales de chasse, ne sont jamais consultés une fois leurs cotisations payées.<br /> <br /> Et puis enfin, s'agissant de la protection et de la gestion de la nature, je préfère l'action de Nature-Centre, de la Ligue pour la Protection des oiseaux d’Allain Bougrain-Dubourg, de la Ligue ROC d'Hubert Reeves ou de France Nature Environnement. Sans eux, les dégâts causés par trop de chasseurs seraient encore plus importants. »<br /> <br /> --------------------<br /> <br /> Il est intéressant de noter qu’au beau milieu d’une crise économique et financière jamais égalée depuis celle de 1929, qu’à deux doigts de l’explosion de la zone euro et de la faillite de grandes institutions bancaires de la plupart des pays européens, qu’en pleine explosion de la précarité et de la pauvreté ainsi que du chômage de masse, un grand nombre de députés français sont mobilisés en toute urgence… pour préparer et voter des lois en faveur du lobby de la chasse. Fichtre, fichtre… !
P
Ah non, si les animaux se mettent à se défendre, où allons nous ?<br /> Que fait Monsieur Sarkozi ?????<br /> <br /> En plus ils visent les yeux, le taureau l'autre jour, le cerf aujourd'hui....<br /> <br /> Amis lièvres et lapins, visez les couilles !
S
Le cor qui perfore la boîte cranienne, le vide s'y trouvant qui s'échappe trop brutalement, les paliers de décompression n'ont pas été respectés.<br /> <br /> C'est vraiment balot !<br /> <br /> Comme disait Trénet : j'aime le sort du con le soir au fond dans les bois.<br /> <br /> Allez Dame Nature, encore un million de gestes comme celui-là, et l'on sera définitivement débarassés de ces détraqués en treillis.
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