Sauver un gibbon, c’est pas mal aussi !

  Il y a vraiment des individus épatants !
Je vous avais déjà parlé de Fabrice Martinez, fondateur de l'association GORILLA, qui, aux lendemains de l'assassinat de Dian Fossey, la célèbre primatologue qui a inspiré le très beau film "Gorilles dans la brume", s'est dévoué à la protection des gorilles de montagne qui vivent dans les collines du Rwanda. 

Tout aussi courageux, déterminé, passionné, est Aurélien Brulé qui, adolescent, s'était juré de travailler à la protection et la réhabilitation des gibbons, primates subsistant précairement dans les forêts pluviales d'Indonésie.

Aurélien Brulé a créé l'association KALAWEIT en 1997 et s'est ensuite installé dans l'ile de Bornéo (partie indonésienne) où, après avoir négocié le cadre de son programme de sauvegarde avec les autorités  gouvernementales, il a monté une station permettant d'accueillir les gibbons orphelins, de les soigner, de les acclimater puis de les relâcher en forêt.

Ce programme de conservation s'est bien sûr accompagné d'actions d'information et de sensibilisation à destination des populations locales afin qu'elles prêtent, elles aussi, leur soutien dans la lutte contre le braconnage et le trafic de ces espèces (gibbon agile et gibbon de Muller). Ainsi, elles aident la police à saisir ou recueillir les jeunes gibbons dont les parents ont été tués.

Les gibbons font face aux mêmes dangers que leurs cousins orangs-outans, gorilles ou chimpanzés. Le trafic, on l'a dit, mais aussi et surtout la déforestation, autrement dit le déboisement intensif  de leur habitat, la forêt primaire.

L'association KALAWEIT s'est donc engagée dans l'acquisition de parcelles/sanctuaires en 2002, en y logeant volières et boxes pour permettre aux spécimens sauvés de retrouver les "réflexes" naturels avant qu'ils soient relâchés.

Récemment, en 2004, elle a lancé le programme ' naître à Sumatra' qui permettra la réhabilitation des gibbons et siamangs confisqués par les autorités dans toute l'Indonésie. Réhabilitation, cela signifie évidemment réintroduction mais également mise en oeuvre d'un processus d'apprentissage permettant la réappropriation des comportements naturels.

Et tout ceci, ça demande du temps, des mois et des années, et de l'argent. L'association a connu une grosse galère financière avec la défection de son mécène suisse mais a réussi cependant à garder la tête hors de l'eau.

Elle ne vit que de dons.
Comment aider Aurélien Brulé (qui se fait appeler Chanee) et les gardes, soigneurs, vétos et écovolontaires ?

Déjà, en visitant le site, qui vous en apprendra beaucoup plus, et de façon détaillée, sur cette belle aventure :

http://perso.orange.fr/thierry.destenay/Site_kalaweit/

Et après ? Adhérer, il va sans dire ! Mieux, il est possible de parrainer un gibbon ou un siamang, moyennant quelques dizaines d'euros, seul ou à plusieurs. Vous recevrez plein d'infos, serez tenus au courant de l'évolution et des progrès de votre petite bête.

Pour la petite histoire, j'ai adopté une femelle siamang de 6 ans.

Ah oui, l'association KALAWEIT est reconnue pour mettre en oeuvre le plus grand programme de réhabilitation de gibbons et de siamangs au monde.
Ses réussites en terme de réintroductions sont incontestables. Sa légitimité est consolidée par des partenariats scientifiques et la collaboration de chercheurs en primatologie.

L'association a un fonctionnement démocratique, transparent et met un point d'honneur à communiquer régulièrement sur ses succès comme sur les difficultés qu'elle rencontre.

Aidez Aurélien, aidez ces animaux et aidez  les villageois qui vivent dans ces régions menacées. Nous sommes tous dans le même bateau, nous sommes partie intégrante (trop intégrante ?) de la biodiversité.

Sauver un gibbon, c'est encourager l'homme à révéler ce qu'il a de meilleur en lui.