PETA et Zara Whites perturbent le Salon de l’agriculture, de l’élevage industriel et du meurtre animal

      La section française de l'association PETA s'est invitée au Salon de l'agriculture mercredi 7 mars.

Ce n'était certes pas pour faire campagne, à l'image de tous ces candidats qui viennent flatter les exploitants agricoles et les éleveurs, productivistes, pollueurs, qui n'étaient pas gênés  il y a quelques années de donner des farines animales à leurs bestiaux et qui se foutent éperdument de leur bien-être, quand ils ne vont pas jusqu'à les torturer pour produire le phare culinaire français traditionnel, c'est à dire le foie gras.

Ces mêmes éleveurs qui faisaient semblant de s'apitoyer sur le sort de ces pauvres bêtes quand les reporters télé venaient filmer les gigantesques bûchers composés des cadavres de bovins, de cochons, de volailles, soupçonnés de porter qui l'encéphalite spongiforme, qui la grippe aviaire, qui la tremblante etc.

Car pour ces éleveurs, ces animaux sont avant tout de la marchandise, du stock, de la matière, dont il faut récupérer la valeur vénale sous forme d'indemnités quand une crise sanitaire se déclare.

 

PETA  (www.petafrance.com) a par conséquent mené une action spectaculaire dont elle a l'habitude (contre les chaines de restauration rapide, contre l'alimentation carnée) avec le concours de l'ancienne star du porno Zara Whites. Voici ce qui s'est passé, selon la chaîne LCI :

" les visiteurs du Salon de l'Agriculture, présents au parc Paris expo, mercredi, ont assisté à un spectacle étrange : l'actrice Zara Whites s'enduisant de sang artificiel, avant de se glisser, presque nue, dans une fausse barquette de viande recouverte de Cellophane et étiquetée d'un code-barres mentionnant "Manger de la viande maltraite et tue des millions d'animaux. Il faut en sortir !".

Cette manifestation, organisée par PETA (People for the Ethical Treatment of Animals), avait pour but d'attirer l'attention du public sur "la réalité des élevages industriels et des abattoirs", déclare le communiqué de presse de l'Association pour un Traitement Ethique des Animaux.

Alice Rallier, porte-parole de cette manifestation de PETA, association accoutumée de ce genre d'actions-chocs en faveur du végétarisme, a déclaré dans ce communiqué vouloir inciter les gens à prendre conscience de ce que manger de la viande signifie, à savoir : "manger le corps d'un animal terrifié qui ne voulait pas mourir", afin d'encourager "les consommateurs ayant une éthique à passer au végétarisme".

Le blog de Zara : http://zara-ecolo.over-blog.com

Pour prolonger le sens de cette action, je vous livre des propos de Michel Tarrier, éco-entomologiste reconnu, qui vient de publier un ouvrage percutant et enthousiasmant (mais terriblement déprimant par certains côtés) sur le réchauffement planétaire, le pillage des ressources terrestres, la cruauté à l'égard du règne animal,  l'empoisonnement des milieux et des aliments, l'épuisement de la biodiversité... toutes choses concrètes qui nous font aller directement dans le mur, avec nos grotesques résolutions, pacte écologique (ils ont signé le pacte écologique comme on va à la messe)  ou pas, développement durable inepte ou pas.   

    2050, SAUVE QUI PEUT LA TERRE - Michel Tarrier - Editions du temps-18,50 EUR.

S’il y avait un retour de bâton, si nous méritions une juste punition au mal imposé au monde animal, à ces corridas, à ces jeux idiots, à ces rituels indécents, à ces animaux de trait depuis des lustres rués de coups, à ce meilleur compagnon de l’homme enchaîné court, à ce chevreuil tiré pour le plaisir, à cette chouette clouée sur la grange, à cette innocente couleuvre décapitée, à ces élevages en batterie, à cet atroce face à face du doux agneau avec l’abattoir, à ces chevaux saignants déchargés à la grue comme des grumes, interrogeons-nous si au-delà du trop rare toréador bienheureusement encorné, ces pandémies nouvelles de peste porcine africaine, de fièvre équine, de tremblante du mouton, de vache folle, de poulet à la dioxine, et maintenant de grippe aviaire, et de tous les prions, bactéries et virus vindicatifs à venir, ne sont pas autant de châtiments, de peines infligées, de monnaies de notre pièce, comme revers de repentance, de contrition à notre zéro de conduite.

On peut naïvement le voir ainsi. Car dans la galerie des effets boomerang (« Détruisez l’environnement et l’environnement vous détruira »), ou des lois dites divines (« Celui qui tue par l’épée périra par l’épée »), ces images apocalyptiques d’hommes masqués s’afférant à éliminer, par la chaux ou le feu, leur bétail ou leur volaille contaminés ne manque pas de pathétique.

Parce que, quand même, se nourrir d’animaux élevés hors sol dans des conditions concentrationnaire, rendus cannibales car nourris de leurs propres restes d’équarrissage, n’est-ce pas un comble capitaliste qui mérite quelques foudres ?

Pour retrouver d'autres textes très intéressants de Michel Tarrier, c'est là qu'il faut aller :  http://geos-nature.org/

Comments

[louvepasalpha]

Euh....pour sauver la planète, je doute qu'ils faillent faire l'amour ou alors avec des préservatifs végan.....lol ouais vive les préservatifs !

La Terre ne peut pas continuer à accueillir 200 000 humains de plus par jour !!!
http://www.demographie-responsable.org

[Estelle]

Bravo! Zara est une héroïne !
Que toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté descendent nus dans les rues, qu'ils y fassent l'amour, pour sauver notre planète !