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Ça branle dans le manche
23 juin 2007

Franska a vraiment besoin d’un coup de patte !

arton981-150x200.1182596826.jpg Difficile de ne pas être consterné à la lecture de cet article du quotidien La Dépêche du Midi qui rapporte qu'une assemblée d'éleveurs, d'élus, de chasseurs, de 'simples citoyens', réunie en commune de Pouzac, a adopté à l'unanimité une motion qu'elle a adressée au préfet des Hautes-Pyrénés.

L'objet de cette motion ? Le retrait de l'ourse Franska, sous-entendu  sa capture.

Ou plus vulgairement, la 'dégager', ainsi que le  dit le raffiné Bernard Moules, secrétaire général de la FDSEA.

Par la même occasion, cette noble assemblée a exigé la fin du Plan ours dans les pyrénées.

Les élus du département ne sont pas les moins audacieux !

'Trop c'est trop' a crié Chantal Robin-Rodrigo, députée de la 2ème circonscription... 'Nous sommes derrière vous pour demander son retrait'.

'Quand l'Etat méprise les éleveurs, il ne peut que susciter la colère' s'est exclamé Pierres Forgues, député de la 1ère circonscription.

Cela devait arriver car, tout au long de la période électorale, les opposants à l'ours ont fait monté la pression et ont tout fait pour qualifier Franska d'ourse à problème.

Parmi ces opposants, il y a ceux, encore et toujours, classés comme rentiers du maïs, ces exploitants agricoles quémandant des subventions, épandeurs de pesticides, gros consommateurs d'eau potable, fanas de la monoculture bien polluante et destructrice des sols.

Et ces éleveurs à la recherche d'indemnités bien grasses.

On citera les chasseurs, particulièrement demeurés car ils sont les seuls à ne pas savoir que doté d'un bon odorat et d'une excellente ouïe, l'ours détecte très rapidement la présence de l'homme et le fuit.

L'ours a beaucoup à redouter de l'homme.

Aucun homme n'a été blessé par un ours en France depuis qu'il est protégé mais en revanche, beaucoup d'ours ont été braconnés.

Lancé en janvier 2005, le Plan ours est destiné à renforcer la population de cette espèce dans les Pyrénées (avec l'objectif d'atteindre la présence d'une trentaine de spécimens sur une période de 3 ans).

On en est loin. C'est même mal parti.

Parce qu'il faut être très clair : sans lâchers de nouveaux ours, cette espèce disparaîtra à jamais de notre pays.

Alors, imaginez si on procède à des retraits !

Qui veut d'une montagne morte, silencieuse, vidée de la nature, cette nature qui 'dérange' l'économie et les intérêts particuliers et médiocres de ces ennemis du vivant ?

Quel patrimoine protègent-ils ?

            

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