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Ça branle dans le manche
6 février 2008

Viandards jusqu’à l’os

photo_de_gypa_te_barbu.1202290952.jpg

Certains de mes gentils lecteurs et adorables lectrices se sont étonnés du fait que les chasseurs puissent manifester de l'intérêt et du plaisir à flinguer du merle noir et de la grive musicienne.

Et pourtant !
C'est donc bien la raison pour laquelle on leur accole, de toute éternité, le qualificatif de viandards.

Ils n'hésitent pas davantage à faire feu sur des espèces protégées.

Quand c'est le cas, vous n'entendrez jamais de piteuses excuses de leur part, encore moins de regrets. Quant à une condamnation de l'acte, elle n'interviendra que dans vos rêves les plus fous, ceux que vous aviez à l'âge de 3 ans à l'approche du jour de la noël.

Les chasseurs du Pas-de-Calais, par exemple, sont très attentifs à assurer le succès du vote sanction des candidats UMP aux prochaines élections, pour se venger du refus de J-L Borloo et du ministère de l'Environnement de prolonger la date de la chasse au canard et à l'oie au-delà du 31 janvier 2008.

Ces types, vous ne les verrez aucunement reprocher à leurs petits camarades de jeu la mort du Gypaète barbu tiré dans les Pyrénées-Atlantiques.
Le 11 janvier, un gypaète barbu avait été récupéré par les agents du Parc national des Pyrénées de la Vallée d'Aspe. La radiographie avait montré qu'il avait été touché par deux plombs de chasse : un dans le muscle pectoral et un autre dans la patte.

Ce rapace menacé d'extinction, faisant l'objet  d'un Plan national de restauration initié par l'Etat en 1997,  est mort des suites de ses blessures le 25 janvier.

Les conclusions de l'autopsie sont sans appel : "Le tir a provoqué la chute de l'oiseau et une hémorragie pulmonaire. La plaie du thorax, avec une atteinte du muscle pectoral, a handicapé l'oiseau. N'ayant pu décoller, il est resté sur place 4 à 5 jours, sans manger ni boire, ce qui a déclenché des lésions rénales. Le plomb trouvé dans sa patte a, quant à lui, provoqué une lésion vasculaire qui a
engendré une nécrose progressive de la patte et une lésion d'arthrite secondaire sur la patte opposée.
En conclusion : le tir et la chute qui s'en est suivie sont responsables de la mort de l'oiseau
".

Ce magnifique vautour, de la même envergure que le vautour fauve (270 cm !), est le rapace le plus rare et le plus menacé d'Europe.

Que voulez-vous que je vous dise ? Que la LPO  porté plainte contre X pour destruction d'espèce protégée auprès du Tribunal de grande Instance de Pau et s'est constituée partie civile dans cette affaire ?

C'est fait...

Reste un réel sentiment d'écoeurement. De rage également.

Vous commencez désormais à comprendre pourquoi on les désigne comme des viandards , ces individus qui sentent le sang caillé et la botte mouillée.

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Commentaires
K
Et ça se dit respectueux de la nature. KlaRA.
N
Ahhh mais il a pas dû leur tomber pile poil sur les pieds ! C'est que c'est du sport la chasse, t'imagines pas ! Il faut marcher pour aller la récupérer sa victime qui, dans un dernier sursaut de vie, a parcourru quelques centaines de mètres de plus....<br /> Et en bon sportif intelligent qu'il est, le chasseur évite l'effort inutile... quand c'est trop loin, on lâche l'affaire... ca fera un festin pour les vers...<br /> Et pour pas rentrer bredouilles ils ont bien dû tirer un autre oiseau qui lui n'aura pas été mourir trop loin....
E
j'ai le coeur serré d'imaginer la souffrance de ce pauvre oiseau qui est mort ainsi...quelle bande d'abrutis ces mecs-à-fusil.........
L
Bizarre qu'un abruti n'aie pas profité du fait qu'il était plaqué au sol pour l'achever, c'est encore plus facile de dégommer un oiseau qui ne vole pas.
L
Je trouve ton idée super, et ça ne me semble pas du tout irréalisable. Si seulement ça pouvait se faire, ça serait deja moins pire.<br /> <br /> Bonne journée à tous.
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