Les balles des nazes
Péron, c'est dans le pays de Gex, à quelques encablures de la frontière Suisse.
On ne sait toujours pas si le sanglier à l'origine du drame avait grandi dans l'Ain ou sur les bords du Lac Léman mais son exceptionnelle capacité à éviter les balles de gros calibre des viandards fait désormais, depuis ce mois d'août 2006, l'admiration de tout le petit peuple de la forêt (c'est lui en photo... Il me l'a dédicacée !)
Ce quinquagénaire, lui, avait dérouillé la balle dans le sternum. Elle était ressortie dans le dos (beurk).
Heureusement pour lui, aucun organe vital n'avait été esquinté et il s'en est tiré.
Ce gus, il a donc poursuivi en justice ses potes de battue, infoutus, à trois, de dégommer le sanglier mais habiles par contre à faire feu sur le traqueur.
Je suppose que ce qui l'a énervé le plus, c'est qu'aucun de ses petits camarades de l'amicale des chasseurs de Péron ne reconnaissent s'être plantés grave.
En effet, il en a fallu des mois pour identifier le tireur fou. Et cet homme comparaissait devant le Tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse pour blessures involontaires.
Le Tribunal, comme d'hab', a fait preuve d'une rare sévérité : 1 an de taule avec sursis, 800 euros d'amende, 10000 euros de dommages et intérêts et surtout, accrochez-vous aux branches, ses armes lui ont été confisquées avec interdiction de tuer pendant 5 ans !
Faire ça à un vieil homme de 77 ans ! Si c'est pas misérable ! La vie est trop dure...