Chasse : rentrer bredouille ? Jamais !
Au bout d'un certain temps, on pourrait être blasé.
Turpitudes après accidents, bavures après foirades, tu devrais prendre ça à la coule, garçon, me dis-je familièrement (je suis assez proche de moi et donc je n'hésite pas à être familier à mon endroit) !
Je te cause bien sûr des méfaits et gestes de ces gueux en kaki qui écument nos prés zé nos campagnes, adressant chaque jour des bras d'honneur vigoureux à l'évolution morale et intellectuelle de l'homme et de la société.
Eh bien non ! Ces détraqués arrivent encore à m'étonner.
Tu veux un exemple tout frais ? Pas de lézard Gérard, le voici.
Neuilly-en-Sancerre, le dimanche 17 février. C'est dans le Cher, pas très loin de Bourges (mais également de ces vignobles produisant ces vins ravissants que sont les Pouilly fumés).
Christine Herlin, éleveuse de chevaux Henson, a trouvé un de ses poulains (8 mois) en très mauvais état.
Intestins perforés, par une balle qui a traversé l'abdomen de part en part.
Il n'était pas possible de sauver la pauvre bestiole; le véto a été contraint de l'euthanasier.
Tu vois, la balle qui a atteint ce poulain au beau milieu de son pré, elle n'est pas venue toute seule, comme une grande.
Elle est sortie d'un fusil de chasse et je ne pense pas être de mauvaise foi en affirmant qu'un type tenait cette arme.
Un gars trapu de l'intelligence, pour ainsi dire.
Les gendarmes ont de toute façon vérifié que le tir avait été effectué à l'horizontale, ce qui écarte l'hypothèse du ricochet, encore que, on en a vu des copieuses, dans le genre...
Tu comprends où je veux en venir ! Le viandard a visé le petit animal !
Pourquoi ce taré aurait fait ça ? Pffff....
Et pourquoi vont-ils tous chercher dans le trépas et la souffrance d'êtres sensibles la source de leurs plaisirs ?