Bouleversement climatique et biosphère en danger : pourquoi on ne fait rien ?
Dérèglements climatiques, réchauffement planétaire, banquise en lambeaux, montée du niveau des océans, pénurie d'eau potable, phénomènes météorologiques irréguliers et extrêmes, épuisement des ressources en combustibles fossiles, érosion de la biodiversité, extinction massive d'espèces animales et végétales...La catastrophe majeure est annoncée, pour bientôt, quelques dizaines d'années, le pire va arriver...Mais l'homme ne fait rien, les hommes restent passifs face à ces menaces toutes plus crédibles les unes que les autres.
Pourquoi se comporte-t-il ainsi ?
Le magazine Psychologies du mois d'avril (numéro 284) qui vient tout juste de sortir s'est penché sur cette question qui tient du déni de réalité et tente de répondre à l'interrogation suivante : " Pourquoi la catastrophe la plus probable est-elle celle qui nous inquiète le moins ?".
Quatre raisons sont soulevées.
- Le réchauffement climatique n'a pas de barbe; c'est à dire que notre cerveau enregistre surtout les menaces d'origine humaine et les intentions agressives de nos semblables.
- Le réchauffement climatique ne nous choque pas moralement. Autrement dit, cela ne nous indigne pas. Nous ne sommes pas furieux, comme nous le sommes par des actes de séquestration et torture ou de pédophilie par exemple.
- Le réchauffement climatique n'est pas pour cet après-midi. En effet, notre cerveau est conçu pour éviter des dangers imminents. L'évolution ne nous a pas encore appris à considérer le futur comme le présent qu'il doit devenir.
- Le réchauffement climatique est trop lent pour que notre cerveau, qui n'enregistre que les changements nets et brutaux, y croie.
Comment s'en sortir ?
Faire un voyage dans le temps, en 2050 par exemple, et constater, horrifiés, que c'est vraiment la catastrophe.