L'animalité, envers de la nature humaine
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"Par ailleurs, conscients de transgresser un interdit, nous portons sur le cadavre un regard aussi fasciné qu'effrayé, qui n'est pas sans rappeler celui que nous portons sur le sexe.
L'exhibition du dedans de l'animal dans la viande serait, à ce titre, le paradigme pornographique par excellence.
En outre, cette chair animale donnée à voir quotidiennement, tout en présentant une évidente similitude avec l'anticipation de notre propre mort, est, dans sa familiarité, détournée de sa signification.
Ce spectacle fonctionnerait comme une sorte de déplacement catarthique, en réitérant une différence métaphysique entre l'homme et l'animal au moment où précisément elle s'effondre, puisqu'il y a dans le spectacle de ces chairs à la fois une égalisation des identités et une inégalité des conditions."
Florence Burgat-"Animal, mon prochain".