Viva Bolivia !
La Bolivie, comme beaucoup de ses pays voisins, a longtemps vécu sous le joug de l'hégémonie américaine.
Ce petit pays latino américain a donc malheureusement connu les effets de la cruelle diplomatie des Kissinger, Breszinski, qui estimaient que tout état qui menaçait la sécurité de l'hémisphère serait combattu, au moyen d'une intervention militaire si besoin.
Ainsi placée malgré elle dans la "mouvance" des Etats-Unis, la population bolivienne a connu les méfaits du capitalisme le plus sordide. C'était devenu un pays tout entier livré à une bougeoisie locale corrompue, richissime, elle-même mangeant dans la main d'une oligarchie financière étrangère. L'ordre régnait.
Par certains côtés, la Bolivie ressemblait à une société féodale, où une classe de grands propriétaires terriens exploitait, en versant le sang souvent, travailleurs, paysans, matières premières, ressources diverses (pétrole ...).
Depuis le 18 décembre 2005 et l'arrivée d'Evo Morales, le premier président indien, les choses ont bien changé.Certes, les anciens maîtres restent accrochés, fous de rage, à leurs privilèges. L'opposition de droite tente de contrarier les réformes économiques et sociales mises en oeuvre, en faisant tout pour déstabiliser le pays.
Mais les boliviens ont repris leur destin en main, se réappropriant ce dont ils avaient été spoliés.
Les populations indigènes ont été rétablies dans leurs droits et leur dignité. Les politiques libérales ont été abandonnées.
Lorsque que tu apprends, qu'en plus, en première lecture, le parlement (le sénat a même durci certaines dispositions du texte de loi) a adopté à l'unanimité, il y a quinze jours, une loi qui interdit l'utilisation d'animaux sauvages comme domestiques dans les cirques, tu te dis que décidément, ce pays montre l'exemple dans tous les domaines.
Premier pays au monde à décider cela, la Bolivie va devenir un modèle dans la recherche du progrès moral.
Jorge Aguilera, le président de la commission du développement durable a ainsi laconiquement mais fortement expliqué ce vote : "Nous n'avons pas oublié que pour dresser un animal sauvage, ce ne sont pas de bisous et de caresses dont on se sert mais du bâton, du fouet et du garrot".
Cette loi, il faut le souligner, est le fruit des efforts des militants de l'association A.D.I.(Animal Defenders Internacional).