Se faire la voix des sans-voix...
PETA EUROPE marque le coup en ce moment avec son quinzième anniversaire. Constituée en 1994, soit 14 ans après la fondation de l'association mère, la section européenne fait aujourd'hui un travail remarquable.
Et il y a des gens super sympas en France qui attendent un coup de main de ta part. Faire partie de ces millions de gars et de filles qui partagent cette même cause animale, c'est un bien beau dessein.
PETA, ce sont plus de 2 millions de membres. HSUS (Humane Society of the United States), dépasse la dizaine de millions d'adhérents. Parallèlement à leurs activités classiques (gestion de refuges, campagnes contre la fourrure etc), ces deux organisations font la promotion du végétarisme, voire du véganisme.
Il y a de quoi rester perplexe devant la taille et la force de ces associations par rapport à ce qui se fait en France.
La LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) par exemple revendique 45000 adhérents alors que sa consoeur, en Grande-Bretagne, la RSPB (Royal Society for the Protection of Birds), en compte 1500000 !
Comment expliquer ce décalage dans l'implication entre les français et les anglais ou les américains ?
Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO depuis une vingtaine d'années, livre trois explications dans le dernier numéro (253) du mensuel Terre Sauvage.
Elles tiennent aux pesanteurs des cultures respectives : la culture naturaliste a une importance plus grande dans les pays anglo-saxons et nordiques que chez nous; ensuite, les français préfèrent une démarche de solidarité en situation de crise (marée noire ...) et délaissent l'accompagnement au quotidien. Enfin, les gens ne s'engagent pas, même si très favorables à la cause, parce que ça fonctionne bien sans eux. Ils se disent qu'il n'y a pas besoin de s'impliquer davantage puisque ça roule...
La troisième explication me semble tout à fait pertinente car elle apporte des arguments à ceux qui regrettent la faiblesse des organisations syndicales et politiques en France.
Le combat continue...