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Ça branle dans le manche
31 août 2009

Tordesillas, capitale des nécrophiles

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"Pour le caractère sadique, il n'existe qu'une qualité digne d'admiration : la puissance. Il aime et admire ceux qui détiennent le pouvoir et il se soumet à eux; tandis qu'il méprise et veut contrôler ceux qui sont faibles et ne peuvent riposter."
Erich Fromm

Nous devons lire et relire Erich Fromm, psychanalyste et philosophe. On ne peut soulever les questions du sadisme, de la pulsion de mort et de la destructivité sans approfondir les recherches cliniques et psychologiques d'Erich Fromm.
L'agressivité au service de la nécrophilie, qui consiste en un véritable amour de la mort, elle procède, nous dit Erich Fromm, du syndrome de l'avilissement, constitué des formes malignes du narcissisme.
Les nécrophiles ont cette particularité, disait Simone Weil, d'admirer la force parce qu'elle transforme un homme en cadavre.
Il en va de même pour ces nécrophiles qui dirigent leurs penchants mauvais, leur envie d'humilier, vers l'animal.

Les espagnols n'en peuvent plus, aujourd'hui, de cette minorité de sadiques qui détestent la vie et s'affranchissent de leurs inhibitions de malades affectifs en torturant des taureaux comme ils le font chaque année à Tordesillas, lors de cette 'fête' religieuse appelée Toro de la Vega.
Je t'ai parlé maintes fois de cette tradition qui consiste à cribler de lances un malheureux taureau qui court dans les rues de cette commune proche de Valladolid, poursuivi par une foule hurlante et rageuse.
Le 13 septembre, des hommes et des femmes pour qui la vie représente vraiment quelque chose de précieux manifesteront leur opposition à cette fête qui salit la dignité humaine.

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Commentaires
T
je crois que la centrale nous pètera à la gueule avant qu'on devienne raisonnables.<br /> notre espèce est d'une indécrottable connerie.
K
C'est pas possible qu'on continue à s'enfoncer dans cette barbarie... On n'aura pas le choix, un jour ou l'autre, à moins qu'une centrale ne nous pète à la gueule avant, on devra changer... Mais quand ?
C
je suis sûre que tous ces espagnols notamment qui militent corps et âmes contre la saloperie qui consiste à se régaler du massacre d'animaux auront gain de cause... le plus tôt possible j'espère
T
Le quotidien : « Le Parisien » dans son édition du samedi 29 août 2009, rapporte une enquête sur les « combats de coqs » dans le nord-Pas-de-Calais. Enquête chez ces « coqueleurs », derniers représentants d’une tradition ancestrale, souligne le journal.[pages 14 et 15]<br /> <br /> L’enquête est signée Emeline Cazi, les photos : Jean-Baptiste Quentin.<br /> <br /> Je ne retiendrai que l’encart qui sert apparemment de conclusion :<br /> <br /> « Aujourd’hui, les combats de coqs ne sont plus autorisés en Europe que dans le Nord-Pas-de-Calais et dans les départements d’Outre-Mer. En revanche, aux Philippines, au VietNam, au Mexique et en Amérique du Sud, le « jeu » est retransmis à la télévision. En France, la saison débute le premier dimanche de décembre et se termine le 15 août de l’année suivante. Depuis quelques années, à la demande du ministère de la Culture, la Fédération joue les prolongations avec deux concours lors des Journées du patrimoine en septembre. »<br /> <br /> J’ai relu, incrédule, plusieurs fois la dernière phrase : « Depuis quelques années, à la demande du Ministère de la Culture, la Fédération joue les prolongations avec deux concours lors des Journées du patrimoine en septembre. »<br /> <br /> « …à la demande du Ministère de la Culture, … »<br /> <br /> Je reste abasourdi !<br /> <br /> Ces coqs sont élevés et armés pour tuer.<br /> <br /> La journaliste précise : « En France, les poulets sont équipés d’une aiguille « droite, conique, non tranchante, non cintrée » de 52 mm au maximum. L’armeur la fixe sur l’ergot de l’animal avant le combat. »<br /> <br /> Un autre passage précise : « L’un vient d’essuyer une sévère défaite. L’animal respire encore mais pas sûr qu’il passe la nuit. »<br /> <br /> « C’est pas un sport de femme….il y a les plumes, il y a le sang » reconnaît un spectateur.<br /> <br /> Ainsi le Ministère de la Culture assure non seulement la pérennité de cette barbarie mais demande à jouer les prolongations. Comme il le fait d’ailleurs pour la chasse « mort-loisir *» sous toutes ses formes, comme il le fait pour la corrida « mort-spectacle » –avec la bénédiction de l’Eglise catholique : messes de Saint Hubert et aumônier des arènes, bénédiction des toreros-, comme il le fait pour l’expérimentation animale, comme il le fait pour la présence de la faune sauvage dans les cirques…<br /> <br /> Qu’ils soient de gauche ou de droite, les ministres de la Culture continuent donc de promouvoir la violence et la barbarie à l’égard des animaux.<br /> <br /> Au nom de quoi ? Au nom, comme dit le Parisien, d’une « tradition ancestrale » !! Cette tradition ancestrale fût-elle la plus abjecte qui soit !!<br /> <br /> Ainsi les croyants et les humanistes ferment hypocritement les yeux sur les tortures et les souffrances de ces animaux à chaque fois qu’une « tradition ininterrompue peut être établie. » (selon la loi du 19 novembre 1963)<br /> <br /> Les très nombreuses associations de défense et de protection animale se heurtent depuis toujours à un mur d’incompréhension culturelle : celui de la discrimination fondamentale à l’égard des autres espèces qui perdure au travers de cette loi.<br /> <br /> Défaites et échecs se succèdent en dépit du dévouement, de la générosité et de la disponibilité des militantes et militants parce que l’obstacle –le mur- n’a pas été consciemment défini. Ce ne sont pas les hommes politiques qui sont coupables mais l’anthropocentrisme obsolète, archaïque qui les anime.<br /> <br /> Seule une rupture courageuse, nette et définitive avec ces philosophies préalables** permettra de promouvoir la notion « d’être sensible humain et non humain. ».<br /> <br /> La souffrance terriblement injustifiée de milliards d’animaux ne doit pas être éludée au nom des souffrances humaines à soulager. Nous n’avons pas deux cœurs : un cœur pour les êtres humains et un cœur pour les êtres animaux.<br /> <br /> L’intensité de la souffrance ne se mesure pas à l’identité de celle ou de celui qui l’éprouve.<br /> <br /> Jean-Claude Hubert<br /> Biocentriste<br /> Vice-président de la CVN pour une écologie radicale<br /> <br /> <br /> * Lire : « Pour en finir avec la chasse, la mort-loisir, un mal français » de Gérard Charollois, Président de la CVN pour une écologie radicale. Editions Imho – Collection Radicaux Libres (2009)<br /> <br /> ** Lire : « Les Temps Biologiques » de Jean-Claude Hubert. Editions Sans Amarre (2009)
T
http://4066.lapetition.be/
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