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Ça branle dans le manche
1 juillet 2010

Vers un avenir végétarien ?

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Il y a quelques années, Hubert Reeves avait délivré quelques chroniques bien éclairées sur la nécessité de reconsidérer notre mode de consommation (et de production, forcément) eu égard aux défis que lancent, à l'échelle mondiale, la pression démographique et le réchauffement climatique.
Dans l'une d'elles, il concluait sur le fait que si la population humaine mangeait de la viande dans la même proportion que dans les pays riches, la production mondiale de céréales ne pourrait nourrir que le tiers de cette planète.
A tous les arguments associés au gaspillage énergétique, aux méfaits économiques et écologiques de la filière 'viande', il convient également de joindre celui lié au sort de l'animal dit de boucherie.
C'est le thème de la chronique ci-après.

"Lors d'une causerie précédente, nous avons posé la question : y a-t-il une amélioration du comportement des êtres humains au cours des millénaires ? Peut-on dire que l'hominisation de nos ancêtres simiens, nos cousins, des singes, se soit accompagné d'un phénomène d'humanisation ? J'ai donné quelques éléments qui suggèrent que oui. Qu'au travers de fluctuations terribles, il y a, à long terme, un progrès.

La vision des massacres de l'Ouganda, des animaux contraints de vivre dans des conditions effroyables, de la destruction systématique de la forêt indonésienne, ne doivent pas nous faire oublier qu'il y a aujourd'hui de nombreux pays où les droits des hommes et des femmes sont respectés et défendus. Que les abus encore trop fréquents sont blâmés à l'échelle mondiale. Qu'il y a un éveil de la sensibilité quasi-universelle, d'une compassion active face à la souffrance.
Et que ces sentiments ne sont pas confinés aux seuls êtres humains. La Déclaration Universelle des Droits de l'Animal, de mieux en mieux admise comme base de réflexion par l'opinion publique, la perte de popularité — chez les jeunes — de la chasse de loisir, en sont des exemples bien significatifs.

C'est en associant ces aspects de sensibilité morale par rapport aux traitements et aux meurtres des animaux, d'une part, et du faible rendement protéinique de la viande par rapport aux plantes, d'autre part, qu'il semble raisonnable de conclure que l'humanité deviendra de plus en plus à dominante végétarienne, ce qu'elle était probablement à son origine, comme semble le montrer le comportement de nos cousins primates.

Dans une optique optimiste sur l'avenir de l'espèce humaine, il semble vraisemblable qu'on assistera, du moins pouvons-nous l'espérer, à une diminution notable, à l'échelle mondiale, des élevages, au profit des cultures céréalières et de légumineuses.
En d'autres mots, on assignera de plus en plus de surfaces arables aux plantes, et de moins en moins aux pâturages.

Mais qui vivra verra ..."

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Commentaires
O
La cantine des écoles pourraient proposer aux enfants des repas sans viande.<br /> <br /> Info RMC.
O
Ah le mammouth avec sa mentalité à 2 balles et sa philosophie anti réchauffement climatique et climato-sceptique ne cherche qu'une place au gouvernement.
A
« seuls les progrès de la connaissance et les innovations techniques permettront de résoudre les problèmes qui se posent à la planète » : progrès de la connaissance et innovations techniques qui ont permis les problèmes qui se posent à la planète ( en fait à l'humanité - qui les reporte sur les animaux - car la planète continuera de tourner après l'homme aussi sûrement qu'elle tournait avant lui ).<br /> Mais il ne faut pas affoler les braves gens , alors parlons des problèmes de la " planète " , braves gens qui ne se rendent pas compte de l'insulte qu'ils font à leur Créateur vénéré en prétendant qu'il les a fait à Son image ( je serais dieu , je serais moins susceptible , mais quand même , il y a des limites aux insultes ... ).<br /> <br /> Mais ne broyons pas du noir ( je me contenterai de casser Rama , la négresse de service qu'il fallait pour que ce gouvernement n'ait pas l'air ouvertement vichyste ) et réjouissons-nous , après la révolte des vaches privées de leur veau , de celle de ce cerf , formé aux aux redoutables techniques du jui-chitsu de feu commandant Bébert , et qui inflige une sympathique branlée à ce chasseur qui doit sévèrement branler de la cafetière pour oser exposer son ridicule sur la toile ! <br /> <br /> Voyez plutôt :<br /> <br /> http://www.youtube.com/watch?v=CMrQZASQ0C4&feature=related
H
Comme quoi, même tardivement, même lasse, même écœurée (la belle affaire Allègre!), on se met un peu de baume à écouter ceux qui parlent juste.
T
Petite chronique de sodomie passive (c’est dans l’air du temps)<br /> <br /> La fondation « Claude Allègre Écologie d’avenir », qui deviendra bien vite, purement et simplement pour semer le trouble, la fondation « Écologie d’avenir », dit vouloir rassembler tous ceux qui pensent que « seuls les progrès de la connaissance et les innovations techniques permettront de résoudre les problèmes qui se posent à la planète ».<br /> <br /> On retrouve derrière ce projet nombre de poids lourds du CAC 40 et bien des personnalités ralliées au climato-scepticisme, non pas par pure et louable opinion scientifique (Kokopelli est relaxé !), mais par souci strictement cupide d’être du bon côté. On peut désormais parier que le noyau dur et fondateur sera rejoint par d’innombrables opportunistes. Voici donc une nouvelle opération pompe à blé, montée par des gens pour lesquels les écosystèmes et la biodiversité ne représente qu’une inépuisable banque. Dans ce ralliement, vous ne trouverez aucun chercheur de terrain, aucun écologue expérimenté, le club n’étant formé que de VRP d’économie verte atteints du déni de réalité, fidèles serviteurs des transnationales, rompus aux combines les plus sournoises, dont la niche écologique n’est pas le sanctuaire de la Nature mais les corridors des ministères et les grandes tables des mégapoles.<br /> <br /> Décidemment, notre avenir ne sent pas bon. L’écologi(sm)e, de plus en plus dévoyé(e), est en passe de sortir définitivement de sa dimension originelle, celle principielle et spirituelle des forces de la vie, pour devenir le nouveau fer de lance d’une économie de marché en plein délabrement. Il ne fait plus aucun doute que nos enfants seront les esclaves d’une planète-poubelle.<br /> <br /> De fil en aiguille<br /> <br /> Après un premier tour de passe-passe, par l’entremise non-innocente de l’homme du pacte qui… empaqueta l’écologisme dans l’écologie, puis l’écologie dans l’environnement anthropocentriste, pour remettre le kit complet entre les mains de l’ami de la Terre éco-vertueux et de grande conviction qu’est Sarkozy, voici l’ultime menace, celle de l’habile récupération de la cause par la frange pure et dure du système, symbolisée par l’ex-Monsieur le ministre pro-amiante de Jussieu.<br /> <br /> De René Dumont à une économie verte ultralibérale, d’un souci de consommer écoconsciemment à l’imposture d’un développement annoncé comme durable paradoxalement à la finitude du monde, il ne fallu pas un demi-siècle pour rendre exsangue la substantifique moelle de la contre-culture écologique. On oubliera, entre-temps, les insultes d’Allègre à l’endroit de Hulot, et le rôle de vierge effarouchée de ce dernier, tout cela pouvant relever d’un numéro de duettistes. Du cirque, encore du cirque, rien que du cirque. Ceci pour la France grenellienne, évidemment centre du monde et des équilibres écosystémiques !!<br /> <br /> Par ses positions favorables à l’establishment de l’écologiquement correct et le réajustement d’une écologie qui se devait coercitive en une écologie aléatoire, domestiquée, qui flatte et peu rapporter encore plus gros que prévu, ce type (Claude Allègre) risque bien d’accéder aux plus hautes fonctions. À nous les OGM, à nous la pétrochimie et son agroterrorisme, à nous les cancers environnementaux, à nous les Tchernobyl à l’Américaine avec des océans englués de pétrole. Adieu bienveillante écosophie, adieu principes de précaution susceptibles de ralentir la machine à massacrer le peu qui reste de paradis sur Terre.<br /> <br /> L’auteur de livres mensongers et qui se vendent à la criée cherche à remettre les clés de l’écologie au pouvoir des marchands. Pour l’instant, ceux-ci feignaient de faire la fine gueule. Vous allez voir comme ils vont sauter sur l’occasion, faisant passer Allègre pour un nouveau Galilée. Beau cadeau pour la planète, joli coup de pouce pour notre avenir. Et son ami démographe Hervé Le Bras vous ferra oublier le troisième enfant occidental carboné contre lequel Yves Cochet nous mettait judicieusement en garde.<br /> <br /> Pour élargir le plan, j’en suis à me demander si des instances comme le GIEC, tout compte fait elles-mêmes inspirées par des requins verts de la trempe d’un Al Gore (douteux le brillantissime déclencheur d’alerte…) ne sont pas à l’origine d’un frenchy Allègre. Localement en ce monde sans foi ni loi, d’autres Allègre doivent simultanément voir le jour et donner « l’orientation qu’il faut » à ce satané souci écologique décidemment trop inquiétant pour les banques, y compris pour celles d’Attali. Les maîtres du monde dénoncent ainsi eux-mêmes les misères qu’ils créent et gardent la barre en instaurant un juteux marchés des apparences. Ce ne sont pas les ONG opportunistes qui manquent pour les crédibiliser de leurs sceaux immaculés de charmants animaux en péril. C’est qu’en ces temps d’amalgames, de mensonges et de dénis, « ils » nous rendraient facilement paranos… Le très cynique sponsoring du film Home du très photographe YAB avait déjà eu le courage d’aller très loin dans l’association des milliardaires et de leurs firmes à la dénonciation des disparités Nord-Sud, des pollutions et de la déconstruction des écosystèmes. Quand Pinault sort ses griffes, c’est des marques dont il s’agit !<br /> <br /> Il serait peut-être urgent d’envisager le sauvetage de quelques éléments sains, non contaminés par miracle ou étanchéité à toute épreuve, colibris instrumentalisés à leur insu dans ce grand guignol de charognards véreux ! Ou et en d’autres termes, « Pierre Rabhi existe-t-il vraiment ?!! ».<br /> <br /> Gargarismes, cosmétique, vernis et badigeons…<br /> <br /> Dans sa version contrition écologique, pour s’assurer l’exclusivité du thème de la crainte planétaire et climatique, pour désamorcer d’avance toute tentative de remise en question, pour renforcer ses positions et continuer à ronger les ressources jusqu'à l’agonie finale, le capitalisme ne cesse d’accoucher de monstres. Nous, infiniment naïfs et de bonne volonté, écosujets indûment baptisés écocitoyens aux gestes salvateurs tant dérisoires, nous plongeons dans la combine et nous nous regardons dans la glace : avec notre compost et notre petit vélo, nous nous trouvons beaux ! Ainsi, et pour l’écologisme à la française, un Borloo et son Grenelle nous embellissent l’âme. Ils ne font rien d’autre que leur propre cuisine, avec Bouygues & Co en arrière-boutique. L’autocritique parodique et l’auto-dénonciation sont les meilleures tactiques qui soient. Elles permettent, qui plus est, d’apporter les solutions dans une pochette surprise, d’en faire déballage et étalage comme ça, innocemment, un après-midi chez n’importe quel Drucker aux courbettes obligées. C’est en fait le coup des pièces jaunes version écologie. La pathétique grenouille de bénitier tire des larmes de crocodiles au bon populo tandis que son si sympathique président de mari vaque à de biens sordides affaires, comme l’affaire Karachi pour ne citer que celle qui fait l’actualité.<br /> <br /> La fondation « Claude Allègre Écologie d’avenir » :<br /> http://www.mediapart.fr/article/offert/2f106b2fad1f691b7d69c837e1226573<br /> http://effetsdeterre.fr/2010/06/30/le-mammouth-du-deni-climatique-rameute-le-cac-40/<br /> <br /> Ce juteux marché des apparences :<br /> http://www.lesechos.fr/info/analyses/020621365231-les-deux-marches-de-l-ecologie.htm<br /> <br /> Michel Tarrier<br /> Écologue, écosophe
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