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Ça branle dans le manche
13 mars 2007

Végétal on est mal

cbnb30ans.1173778748.jpg  DISPARITION DE 150 A 200 PLANTES PAR AN SUR LA PLANETE

                              

A Brest (Finistère), on peut visiter un splendide parc végétal de quelques 31 hectares, véritable arche de Noé qui recueille depuis 30 ans les espèces végétales menacées de par le monde.
    

Le jardin-conservatoire du Stang-Alar est devenu, au fil du temps, une référence dans le monde botanique. C’est ici que les espèces menacées  rassemblées par un homme, Jean-Yves Le Soueff, ont trouvé refuge, en serres, en plein air ou conservées dans des congélateurs.

D’énormes quantités de terre végétale ont été apportées de façon à offrir la plus grande variété de microclimats et pouvoir y cultiver, multiplier et rediffuser les plantes menacées dans le monde.

arton1466.1173778776.jpg Avec près de 1800 espèces menacées en culture, Brest gère et entretient l’une des collections les plus importantes au monde de plantes en danger, et environ vingt d’entre elles doivent leur survie à l’action du Conservatoire Botanique.

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La conservation ex situ consiste à cultiver une espèce (en serres ou dans le jardin) lorsque des menaces trop fortes pèsent sur elle en nature. Elle est ensuite multipliée abondamment afin d’être diffusée auprès d’autres Conservatoires et Jardins Botaniques et utilisée, si nécessaire pour des opérations de réintroduction. Par sécurité, des lots de graines sont aussi maintenus en chambres froides.

rg_wollemia_nobilis.1173778845.jpg  En automne 2006, une espèce australienne exceptionnelle, le pin Wollemi, a été accueillie par le Conservatoire. C’est en effet un pin considéré comme l’une des espèces les plus anciennes et les plus rares au monde (moins de 100 exemplaires sont recensés dans le monde), dont l’histoire remonte à l’époque des dinosaures.

C’est à dire que son expansion aurait eu lieu entre 200 et 65 millions d’années, entre le Jurassique et le Crétacé.

          

Jean-Yves Le Soueff a pris sa retraite il y a quelques mois mais comme le relate le quotidien Le télégramme, il n’est pas rangé des voitures !

Le télégramme (13/03/07)

Le pionnier continue sur sa lancée
       

Jean-Yves Le Soueff a créé, au milieu des années 70, le conservatoire botanique national du Stang-Alar, à Brest. Grâce à son initiative, des milliers de plantes menacées de disparition ou au bord de l’extinction sont maintenues en vie dans le vallon abrité qui descend jusqu’au Moulin-Blanc.

A la retraite depuis mai 2006, il n’a pas lâché le morceau, loin de là. Il dispose d’encore plus de temps pour continuer son œuvre de protection des espèces végétales. Il voyage d’ailleurs plus souvent.

Dans moins de dix jours, il s’envole pour le Brésil, dans le cadre d’une mission de conservation sur place.
         

Chez lui, à Loperhet, les plantes les plus rares s’épanouissent sous son regard attentif et ses doigts délicats. Passionné de bambous américains (il recense entre son jardin personnel et le conservatoire brestois autour de 200 bambous différents), il héberge également les plantes qui, depuis 31 ans de conservation, n’ont pas trouvé leur place au Stang-Alar. 

4.000 plantes

A 66 ans, son programme ne désemplit pas. Il y a toujours urgence à conserver et à réimplanter sur la terre d’origine.

t-melaleuca.1173779175.jpg Rien qu’à Brest, 4.000 plantes ont trouvé refuge, dont 1.800 menacées de disparition et entre 400 et 500 estimées au bord de l’extinction. Plusieurs dizaines sont retournées dans leur terre d’origine, en lien avec d’autres conservatoires botaniques créés, depuis, à travers le monde.

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