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Ça branle dans le manche
24 mars 2007

Jeux du cirque : tout le monde triche, sauf les lions et les éléphants

cagetigreallonge10.1174653365.jpg

« Le jour où les humains comprendront qu’une pensée sans langage existe chez les animaux, nous mourrons de honte de les avoir enfermés dans des zoos et de les avoir humiliés par nos rires... »

Boris Cyrulnik

Alors que le ministère de l'Ecologie a  décidé d'interdire, par arrêté,  les hippopotames, les girafes et les rhinocéros dans les cirques français (parce que les conditions d'entretien au sein de ces établissements itinérants sont difficiles à réunir), ces derniers envisagent d'ores et déjà de bloquer toute évolution sous prétexte de défense d'un fondamental du cirque.
   

Et pourtant, la mesure prise par N. Ollin, c'est vraiment du pas grand chose car elle ne concerne que quelques spécimens et parfois, aucun n'est concerné (c'est le cas des rhinocéros; personne n'a constaté sa présence dans un cirque).
   

Cet arrêté exclu notamment tous les félins- plus de 500 ont été dénombrés- les ours et les éléphants, résignés, maltraités, suant le malheur, pathétiques, qui sont forcés de faire les pitres devant les petits et les grands.
                  

cirque2.1174653520.jpg   Défendre cette présence des espèces sauvages, c’est défendre un héritage issu de la colonisation et non un fondamental du cirque. Preuve en est : l’évolution du nouveau cirque qui s’en est totalement affranchi.
   
L’opposition grandissante du public face à la captivité forcée d’animaux sauvages dont certains sont inscrits à l’annexe I de la Convention de Washington, la multiplication des accidents ou encore des infractions allant de l’absence de certificat de capacité à l’absence d’autorisation d’ouverture, ont conduit les municipalités à exclure les cirques animaliers des centres-villes voire même à interdire leur installation.
             
En s’opposant à cette évolution, qui peut passer par un retour aux fondamentaux du cirque, le Syndicat National du Cirque conduit à sa perte tous les établissements traditionnels au lieu de les aider à s’adapter à ces changements pourtant inévitables tant au niveau français qu’international.   

         

Détestable comportement que celui de considérer un animal, sauvage de surcroît, comme un sujet d'amusement, confiné dans des conditions de détention plus que dégueulasses, morne dans sa cage, ridicule, soumis et stressé au milieu de la piste en sable.

tigresspectacle10.1174653422.jpg    

Quelle misère intellectuelle de demander à un ours de pédaler à bicyclette, à un lion de sauter dans un cercle de feu...

Quelle lâcheté de faire semblant de croire que les numéros de dressage s'obtiennent avec le concours bienveillant, amusé, de l'animal.

Non et non, le dressage d'un animal sauvage se conduit par la force, les brimades, la peur, la correction des gestes de refus, l'utilisation de méthodes traumatisantes et rabaissantes.
       

C'est pareil pour tous les animaux sauvages, lions comme dauphins, ces derniers étant obligés de faire des bonds de 6 mètres de haut pour saisir la cigarette accrochée à la bouche du dresseur.

Les "marinelands" ? Parlons-en justement.

J'ai appris ce matin (quotidien Presse-Océan) que le parc d'attraction de Port-Saint-Père (Loire-Atlantique), dont j'ai déjà parlé dans ce blog, ne pourra pas ouvrir son delphinarium comme prévu (4 bassins de 10 millions de litres d'eau  accueillant 4 dauphins) pour la saison qui s'annonce.
         

L'autorisation préfectorale  n'est pas arrivée. La SPA et ONE VOICE font le forcing pour empêcher qu'une telle autorisation ne soit délivrée.

Répit de courte durée ? On verra bien.
   
Tant mieux déjà que, pour cette année, ce projet commercial (l'alibi de la recherche et de l'observation de ces mammifères marins ne dupe personne) tombe à l'eau.

Le combat continue.

Pour aller plus loin : http://www.veganimal.info et http://www.code-animal.com

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