Jeux du cirque : tout le monde triche, sauf les lions et les éléphants
« Le jour où les humains comprendront qu’une pensée sans langage existe chez les animaux, nous mourrons de honte de les avoir enfermés dans des zoos et de les avoir humiliés par nos rires... »
Boris Cyrulnik
Alors que le ministère de l'Ecologie a décidé d'interdire, par arrêté, les hippopotames, les girafes et les rhinocéros dans les cirques français (parce que les conditions d'entretien au sein de ces établissements itinérants sont difficiles à réunir), ces derniers envisagent d'ores et déjà de bloquer toute évolution sous prétexte de défense d'un fondamental du cirque. Et pourtant, la mesure prise par N. Ollin, c'est vraiment du pas grand chose car elle ne concerne que quelques spécimens et parfois, aucun n'est concerné (c'est le cas des rhinocéros; personne n'a constaté sa présence dans un cirque). Cet arrêté exclu notamment tous les félins- plus de 500 ont été dénombrés- les ours et les éléphants, résignés, maltraités, suant le malheur, pathétiques, qui sont forcés de faire les pitres devant les petits et les grands.
Défendre cette présence des espèces sauvages, c’est défendre un héritage issu de la colonisation et non un fondamental du cirque. Preuve en est : l’évolution du nouveau cirque qui s’en est totalement affranchi.
Détestable comportement que celui de considérer un animal, sauvage de surcroît, comme un sujet d'amusement, confiné dans des conditions de détention plus que dégueulasses, morne dans sa cage, ridicule, soumis et stressé au milieu de la piste en sable.
Quelle misère intellectuelle de demander à un ours de pédaler à bicyclette, à un lion de sauter dans un cercle de feu... Quelle lâcheté de faire semblant de croire que les numéros de dressage s'obtiennent avec le concours bienveillant, amusé, de l'animal. Non et non, le dressage d'un animal sauvage se conduit par la force, les brimades, la peur, la correction des gestes de refus, l'utilisation de méthodes traumatisantes et rabaissantes.
C'est pareil pour tous les animaux sauvages, lions comme dauphins, ces derniers étant obligés de faire des bonds de 6 mètres de haut pour saisir la cigarette accrochée à la bouche du dresseur.
Les "marinelands" ? Parlons-en justement.
J'ai appris ce matin (quotidien Presse-Océan) que le parc d'attraction de Port-Saint-Père (Loire-Atlantique), dont j'ai déjà parlé dans ce blog, ne pourra pas ouvrir son delphinarium comme prévu (4 bassins de 10 millions de litres d'eau accueillant 4 dauphins) pour la saison qui s'annonce.
L'autorisation préfectorale n'est pas arrivée. La SPA et ONE VOICE font le forcing pour empêcher qu'une telle autorisation ne soit délivrée.
Répit de courte durée ? On verra bien.
Le combat continue.
Pour aller plus loin : http://www.veganimal.info et http://www.code-animal.com |