Corrida : Javier Valverde, cuisse de mouche, fleur de fumier
Tu vas te dire que j'abuse un chouia en relatant quasi quotidiennement les dérouillées que se prennent les toréros dans l'arène et qu'à force, ça écoeure.
Qu'il y a forcément des trucs plus palpitants à raconter.
Mais vois-tu, lecteur estimé, lecteuse adorée, outre le fait que je retire une légère satisfaction à consigner les coups et les blessures reçus par ces déchets de l'humanité, cela me permet de rappeler que, tous les jours, toutes les heures, toutes les minutes, l'animal est instrumentalisé pour le seul bon vouloir de l'homme, pour sa distraction futile ou ses goûts culinaires.
Le toro, en cette saison, est emblématique, tu l'as bien compris, du calvaire enduré par des milliards de bestioles et c'est une manière, quelque peu désespérée parfois, de leur rendre une dignité volée et mutilée.
C'est le moins que l'on puisse faire, non ?
Tu vois le type, sur la photo, qui est évacué par ses petits camarades de jeu ? C'est Javier Valverde.
Si j'osais une comparaison hardie, je pourrais dire que sa jambe droite ressemble ce matin à une asperge que tu aurais mâchouillée et remâchouillée.
Hier, dimanche 18 mai, dans l'arène d 'Estepona ( Málaga), il s'est fait proprement récurer par son 1er toro !
3 trajectoires dans le haut de la guibole, profondes de 18, 20 et...25 cm ! La longueur d'une feuille de papier format A4 !