Klaus, Gaïa et les palombes souhaitent une bonne année aux chasseurs
La tempête Klaus a frappé durement le Sud-Ouest fin janvier. Les dégâts ont été considérables.Il suffit, pour avoir une idée, d'examiner la photo.
Des lectrices et des lecteurs assidus de ce blog ont pu, malheureuseusement, mesurer les effets de ces vents violents (161 km/h à Bordeaux le 24 janvier).
Qu'ils sachent, si cela peut les consoler dans leur désarroi, qu'il y a eu toutefois un côté trés positif dans cette tempête que certains qualifient de tempête du siècle par rapport à celle de 1999.
Tu dois t'en douter mais je suis très proche des idées développées par James Lovelock, ce scientifique à l'origine de l'hypothèse Gaïa, qui avance que la terre, la biosphère en particulier, forme un vaste organisme, auto-régulé, qui veille à préserver les conditions qui lui sont favorables. En d'autres termes, la terre serait un être 'vivant' dans sa globalité; elle peut être vue comme un système (avec ses différents niveaux d'organisation, ses boucles de rétro-action...) composant un tout indépendant.
Gaïa, fin janvier, a apporté un magnifique cadeau aux palombes du Sud-Ouest en même temps qu'elle permettait à Klaus de dévaster les forêts des Landes et du Gers.
La quasi totalité des palombières sont foutues. Détruites. Ces saloperies de cabanes juchées à la cîme des arbres sont, aujourd'hui, tout juste bonnes à faire du petit bois pour allumer les barbecues.
Prenons connaissance de témoignages recueillis par le quotidien Sud-Ouest.
Les paloumayres (les chasseurs de palombes) sont abattus : "C'est une partie de notre vie qui s'en va."
"C'est inchassable, c'est l'apocalypse", dit l'un d'entre eux à Giscos. "Des arbres à terre, des tunnels endommagés, des sols ravagés... Des heures et des heures de travail sont anéanties."
"Le plus dur pour les paloumayres sera de retrouver un bois pour rebâtir. En fonction de l'âge, certains vont abandonner et ne reprendront pas leur permis dans un département pourtant très ancré dans la tradition."
"Je vais être clair, dans ce secteur, très peu pourront rechasser. Forcément, les palombes n'aiment pas voler à découvert, alors elles vont peut-être changer de couloir. C'est très grave ce qui arrive pour le paloumayre."
"Ici aussi, à Birac, ce sont des années de travail passionné, des heures de patience qui se retrouvent réduites à néant. Un coup dur pour les paloumayres."
Qu'est-ce qu'on dit, amis pigeons ramiers à Klaus ?