Faute de grives, on flingue les chiens...
Photo : Paul kérouédan
A l'égal d'un tueur en série dont il partage plusieurs traits de comportement (impulsivité, contrôle de la proie, répétition des actes, préparation voire ruse...), le chasseur déteste être contrarié quand il est en tension.
Et comme il est armé, c'est dangereux, même si tu ne l'as pas fait exprès, de croiser sa route alors même qu'il est prêt au passage à l'acte.
Ce chien par exemple. Un bon gros toutou âgé de 10 ans. Pas farouche pour deux sous, familier...Qui baguenaude et profite de la tranquillité du voisinage de la commune d'Ampus (Var).
Chemin des Adrets, il a été dégommé à bout portant. Criblé de plombs au niveau du thorax et de l'abdomen, Lulu est entre la vie et la mort.
Il aurait eu le malheur de venir à la rencontre de chasseurs de grives (chasse considérée comme traditionnelle en Provence). Et dans le Var, la grive est un gibier roi, comme la palombe dans le Sud-Ouest, pour te donner un point de comparaison.
La période de chasse est sur le point de s'achever.
Mais bordel, ce chien ne pouvait-il pas savoir que rien ne doit troubler la sérénité du viandard à l'affût ? Manquerait plus qu'il fasse fuir le gibier... Déjà que les passages de grives ne sont pas très nombreux...