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Ça branle dans le manche
10 octobre 2010

Accident de chasse à Neuvilly : pas de bras, pas de chocolat...

FUSIL

- Hein ? Qu'est-ce que tu racontes ?
- ...
- Que le fusil doit toujours être cassé quand t'es pas en action de chasse ? Mais pourquoi ?
- ...
- Ah ! C'est moins dangereux pour celui qui le porte, des fois qu'il tomberait...C'est pas idiot ça comme consigne...Ils en ont dans le ciboulot, les mecs de la fédé, pour sortir des trucs comme ça... Et qu'est-ce que t'as rajouté ? Que ne pas tirer est aussi un acte de chasse ? Bordel...Comme si c'était pas évident vos conneries !

Le Cateau et la prune. Le Cateau (Nord) parce que c'est à proximité, à Neuvilly exactement, que la prune, autrement dit la balle, la praline, la bastos, a pulvérisé le bras gauche de ce viandard, samedi 9 octobre, blessé sérieux qui a mobilisé la moitié des secours de la région Nord-Pas-de-Calais (pompiers de Neuvilly, rejoints par ceux de Solesmes, puis par l'infirmier du centre de secours de Caudry. Sur place sont arrivés ensuite les médecins du SAMU de Cambrai puis l'hélico du SAMU...Ouf !).

Comment s'est arrivé tout ça ?
Il s'est vautré. Le coup est parti.
Pas de bras, pas de chocolat.

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Commentaires
T
Une enquête récente de One Voice a de nouveau mis à jour d’une part les atrocités issues de la pratique de la chasse à courre, d’autre part l’opposition catégorique et la volonté d’abolition d’une grande majorité des citoyens français.<br /> Ne doutons pas que les voix du lobby cynégétique vont très vite s’élever pour protester, se faisant passer pour les nouvelles victimes d’un complot où on ne leur aura à aucun moment accordé la parole pour défendre leur position.<br /> Mais doit-on le faire lorsque c’est pour justifier l’injustifiable ?<br /> C’est ce que pense une grande partie de la presse, nationale comme régionale, pour la chasse à courre comme pour la chasse en général.<br /> Ainsi en était-il pour la Voix du Nord qui, dans son édition du 26 septembre, consacrait un très long article à la passion du docteur Marcotte, président de la fédération régionale de chasse.<br /> Président tout à fait auto-convaincu des bienfaits de la chasse : « Le chasseur fait tout ce qu'il peut pour favoriser le gibier, il paie des droits de chasse, prend des mesures pour une sécurité maximale, tout ça pour une période de chasse limitée alors que le promeneur a le droit d'y aller toute l'année. »<br /> Passion qu’il a pris soin de transmettre à ses fils. Et c’est là que le bât blesse. Ainsi la fin de l’article nous apprend que ce qui est certain, c'est que chez les Marcotte, on ne badine pas avec la sécurité. Baptiste, le petit dernier de la famille, a été victime d'un accident de chasse alors qu'il était âgé de 11 ans et demi. Une partie de sa jambe gauche a été amputée. Aujourd'hui, il a 18 ans. Hier, nous l'avons retrouvé dans une hutte de chasse avec ses deux frères. Tous aussi mordus. « Je me souviens de ce jour-là, le 20 septembre. J'ai eu tellement mal que ça ne faisait plus mal. Mais je continue à chasser. C'est une passion. Je n'arrive pas à expliquer ça. »<br /> Cet exemple illustre bien l’état d’esprit du chasseur. Pourrait-il perdre 80 % de son corps dans sa pratique cynégétique que le simple fait de garder un index lui permettant d’appuyer sur la détente lui suffit à oublier ses douleurs et meurtrissures.<br /> A partir de là, comment leur faire prendre conscience de la souffrance, de la barbarie entretenues sur la faune sauvage, sur les 35 millions animaux d’élevage relâchés chaque année pour se faire trucider, du drame familial qui se joue chaque semaine lors des périodes de chasse en raison de la traditionnelle victime hebdomadaire que la chasse engendre, victime dans 20 % des cas non-chasseur (promeneur, VTTiste, conducteur, téléspectateur recevant une balle dans son salon…), cette année ne dérogeant pas aux précédentes, le monde cynégétique inscrivant d’emblée à son palmarès un gamin de 10 ans décédé à l’hôpital après avoir été criblé de plombs par son propre père.<br /> Si l’on avait voulu non pas interdire l’esclavage mais raisonner l’ensemble de la population sur ses méfaits et abominations, aujourd’hui encore l’asservissement serait de mode.<br /> Il est plus que temps que l’hémicycle fasse preuve d’audace et de bon sens.<br /> <br /> David Joly
T
si cette asso existe toujours :<br /> <br /> Association : ASSOCIATION DES REPENTIS DE LA CHASSE.<br /> No de parution : 19980034<br /> Département (Région) : Isère (Rhône-Alpes)<br /> <br /> Lieu parution : Déclaration à la préfecture de l'Isère.<br /> Type d'annonce : ASSOCIATION/CREATION<br /> <br /> Déclaration à la préfecture de l’Isère. ASSOCIATION DES REPENTIS DE LA CHASSE. Objet : rassembler les chasseurs repentis, les soutenir, les conseiller et les informer. Siège social : 5, rue de la Paix, 38000 Grenoble. Date de la déclaration : 5 août 1998.
F
Croisé ce matin un repenti (restitution approximative du dialogue, j'avais pas de dictaphone sur moi) :<br /> <br /> - Bonjour, comment vont les oiseaux ?<br /> <br /> - Bien, merci, j'ai en ce moment une hulotte en transit vers le centre de soins, c'est pas gagné suite au choc véhicule qui l'a faite transiter chez moi.<br /> <br /> - Vous avez lu le massacre programmé des sangliers alentours ?<br /> <br /> - Beuh, non, mais ça ne m'étonne qu'à moitié, nourrir l'hiver pour prétendre réguler ce qui pullule à l'ouverture suivante, ça devient habituel, malheureusement.<br /> <br /> - Vous savez, j'étais chasseur, mais quand j'y allais avec mon grand-père, le 4x4, c'était une Méhari qu'on garait en lisière, on marchait des heures et ce qui me faisait plaisir c'était surtout d'être dehors, et puis on regardait plus qu'on ne tirait; maintenant, ils arrivent avec des 4x4 chromés pour chasser le buffle, défoncent les chemins et tirent sur tout ce qui bouge. J'ai vendu mon fusil et déchiré mon permis. J'ai acheté de meilleures jumelles, mais j'évite de sortir en forêt après l'ouverture...<br /> <br /> Bon, comme quoi, parfois le passage de la barbarie vers la civilisation peut encore se faire. Ceci étant, je ne suis pas persuadé que "c'était mieux avant"...<br /> <br /> Sinon, un faire-part de décès au passage : le jeune milan royal trouvé plombé en Meuse a succombé à un saturnisme galopant. Les limiers de l'ONCFS sont sur le coup, le nemrod qui l'aura confondu avec une bartavelle doit déjà serrer les fesses. Arf, arf, arf.
T
L’espèce vaniteuse qui s’imagine élue souffre de deux tares comportementales : la cupidité et la violence.<br /> L’animal humain aime dominer, conquérir, asservir et souvent tuer.<br /> Ce ne sont ni les tigres, ni les lions et moins encore les craintifs loups et les prudents ours qui furent dans l’Histoire les plus grands exterminateurs d’humains, mais l’humain lui-même.<br /> Cette propension à estourbir l’ennemi de sa tribu et de son dieu ne lui provoqua aucune interrogation fondamentale sur sa nature intrinsèque.<br /> Il se proclama roi de la terre, terreur de tout ce qui vit, accapareur insatiable.<br /> Toutes les sociétés humaines furent marquées par cette violence dont seules les formes varièrent dans le temps selon les moyens techniques disponibles.<br /> L’animal humain, indéniablement supérieur par ses capacités cognitives, pourvu d’un appareil neuronal performant, ne parvint pas, jusqu’à ce jour, à surmonter ses tares s’adonnant volontiers aux tueries, aux exploitations, à l’accaparement.<br /> La société développe même l’instinct de mort et le culte de la domination accoutumant ses membres à tuer les autres animaux, les familiarisant ainsi avec la banalité de supprimer la vie.<br /> Observez les faits divers judiciaires récents commentés par la presse, les procès d’assises traitant des crimes de sang.<br /> Evoqué distraitement par les médias superficiels, vous apprendrez que les auteurs présumés du meurtre de leurs femmes, de leurs deux voisines, d’un rival, se passionnaient pour le loisir de mort, vivant dans la promiscuité de leurs fusils.<br /> Il serait absurde de dire que tout assassin fut préalablement un tueur ludique d’animaux non-humains, mais il serait tout aussi vain d’ignorer que le pourcentage des tueurs d’habitude parmi les clients de cours d’assises est plus élevé que dans le reste de la population.<br /> Que ceux qui en douteraient se renseignent sur ce point lors du prochain procès médiatique pour crime de sang.<br /> Puis, vous ferez cette seconde constatation sociologique.<br /> Lorsque l’homme tue l’homme, histoire d’éliminer son conjoint, un gêneur, un voisin ou l’ennemi idéologique, il usera de préférence des instruments et de la méthodologie, balles ou égorgement, qu’il pratiqua à l’encontre de ses victimes d’une autre espèce.<br /> En cela, on peut parler d’une culture de la mort donnée.<br /> La chasse, la tauromachie, le sacrifice rituel ne sont jamais des « arts de vivre » mais des arts de tuer.<br /> Ils insensibilisent leurs adeptes, anesthésient leur empathie, apprivoisent chez eux la cruauté naturelle.<br /> Rares sont les études iconoclastes, les réflexions embarrassantes menées sur ces points essentiels pour la marche de la civilisation.<br /> C’est que la société se nourrit de cette violence sociale et doit la rendre acceptable, sans esprit critique, à ses membres.<br /> Il faut inculquer au troupeau le mépris du <br /> « maillon faible » et la soumission aux exploiteurs accapareurs.<br /> Ainsi, la télévision, dans l’ordre social, relate comme un fait admirable qu’un jeune homme, au demeurant sympathique, doué pour frapper un ballon, va gagner aux USA un million de dollars par mois.<br /> Le fait est honteux, scandaleux et même plus délictueux que nombre de menus larcins que sanctionnent les tribunaux.<br /> La presse manipulatrice de cerveaux disponibles présentent ce parasitage social comme une vertu, la consécration d’un mérite.<br /> Or aucun mérite ne fonde les injustices d’une société féroce conférant à moins de 1% de ses membres des situations exorbitantes du lot commun.<br /> Les inégalités sociales représentent des violences d’une autre nature que celles des agressions sanglantes mais des violences auxquelles doivent s’accoutumer les victimes du système.<br /> Le rêve fut qualifié « gardien du sommeil ». les médias entendent faire rêver avec les stars, les champions, les fortunes affairistes, rêver pour faire dormir et empêcher le salutaire sursaut de la conscience et de l’indignation !<br /> Ne cherchez pas dans le passé de l’espèce un âge d’or sans violence.<br /> Il n’y en eut aucun.<br /> Mais avec son FOUQUET'S CLUB en lutte des classes à rebours contre les salariés et la fonction publique, ses « jeunes » à capuches agressant aux faciès les européens, ses racistes condamnant l’autre non pour ce qu’il fait mais pour ce qu’il est, ses petits chefs de services stimulant leurs subordonnés pour la rentabilité de l’entreprise au point de générer dépressions et suicides, ses riches qui assassinent la terre, ses religieux qui bétonnent les neurones de leurs victimes, ses tortionnaires d’animaux qui traquent et exterminent, notre temps offre encore bien des périls, des horreurs, des crimes à extirper.<br /> Que préférons-nous ?<br /> Un monde meilleur aspirant au respect de tous les êtres sensibles et à un hédonisme altruiste, ou celui de fureur et de sang, des chasseurs, des exploiteurs, des dominants qui braillent qu’ils sont les vainqueurs ?<br /> Faut-il désespérer du processus d’hominisation et considérer notre espèce comme une impasse évolutive ?<br /> Le pire n’est ni certain, ni impossible.<br /> Des frémissements d’amélioration des comportements se manifestent.<br /> Le Sénat Espagnol refuse d’adopter une motion de soutien à la torture tauromachique.<br /> Il meurt ici et maintenant plus de chasseurs qu’il n’en naît.<br /> Les dogmes du pseudo-libéralisme antisocial et anti-écologique apparaissent chaque jour un peu plus pour ce qu’ils sont : des impostures morales et une source d’échecs sociétaux.<br /> La société sécrète des haines, des aigreurs, des crispations, mais par ailleurs émergent, sources d’espérances, des volontés émancipatrices, des révoltes salutaires, des contestations radicales de l'agir mal.<br /> Victor HUGO mourant aurait énoncé : « C’est ici le combat du jour et de la nuit ».<br /> <br /> Gérard CHAROLLOIS<br /> CONVENTION VIE ET NATURE
R
Personnellement, j'ai tendance à considérer que les "faits d'armes" dont les chasseurs sont les victimes ne sont pas des "accidents", mais des sanctions bien méritées. Bref, tant qu'ils s'entretuent, tout va bien.
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